Au Ve siècle, l'évêque confère lui-même les sacrements, il organise les cérémonies, les fêtes et éduque les futurs prêtres. L'essentiel des cérémonies se déroule dans le cadre de l'église mère : la cathédrale. Au Ve siècle dans les petits diocèses, les prélats exigent toujours que les prêtres ruraux soient présents dans la cathédrale à l'occasion des fêtes de Pâques.
Avec l'augmentation du nombre des fidèles, des distances à parcourir, il faut peu à peu décentraliser la vie religieuse, d'abord dans les vici puis dans les communautés isolées. La première mention d'un clergé rural figure dans un canon du concile d'Arles en 314 : il stipule que les ministres du culte, ordonnés dans une localité, lui restent attachés.
Les conciles autorisent les prêtres à conférer les sacrements, à prêcher, et instruire les fidèles (ce que faisaient autrefois les évêques) comme à Vaison en 529. Une autre assemblée, réunie à Carpentras leur permet de disposer de revenus.
[...] Nivelle se retrouve à la tête de 17 villae et de hectares. En outre, toutes les fondations ne réussissent pas et beaucoup ne sont pas viables : de petites communautés vivotent. Les plus grands monastères sont de vastes ensembles qui comportent un enclos en bois, en terre ou en pierres sèches (ex. : Fontenelle), ou même une véritable enceinte quadrangulaire comme à Jumièges. A l'intérieur de cet enclos, on trouve une église principale (ex. : Saint Pierre de Fontenelle), des chapelles pour les reliques, un réfectoire, un dortoir, une maison de novices et une bibliothèque (qui est le seul endroit chauffé). [...]
[...] Ces monastères recrutent une masse de paysans libres qui se mettent au service du monastère par la foi, la peur de l'enfer, ou pour échapper à la misère. Les monastères recrutent aussi des esclaves marons (droit d'asile), et des esclaves donnés par leurs maitres. On recrute aussi des fils d'aristocrates, des vieillards et des oblats (enfants donnés par leurs parents). Dans tous les cas, ces recrutements sont tels que l'afflux oblige certains monastères à essaimer (ex : à Luxeuil on est obliger d'essaimer à Annegrey et à Fontaine). [...]
[...] : Séviac dans le Gers), voire même dans les castras. Ces églises rurales comportent obligatoirement une piscine ou une cuve baptismale dédiée à St Jean Baptiste, avec présence de Saint Crème que le prêtre va chercher à Pâques à la cité épiscopale. Pour retrouver une paroisse primitive, on recherche le baptistère. Les fondateurs de ces églises sont en majorité des évêques, mais on commence à voir apparaitre des monastères, des propriétaires terriens, à condition qu'ils aient obtenu l'autorisation et la consécration épiscopale. [...]
[...] On signale parmi ces monastères, le cas du Mont Cassin et des établissements du VIème siècle (ex. : Neustrie). D'autres monastères vont accompagner l'évangélisation des régions de l'est, effectuée par des colons bannis qui sont celtes la majeure partie du temps (monachisme colombanien est plus strict). Ces établissements ont besoin de protecteurs puissants (aristocrates) ; d'un site bien choisi, cela implique d'être établi dans une zone marginale comme les iles (ex. : Brea), des marécages (ex. : en Flandre), des forets (ex. [...]
[...] C'est un gage d'orthodoxie au moment où les hérésies se multiplient. Le cursus commence par le rôle de lecteur, puis on devient sous-diacre, et vers 25 ans on devient diacre. Au moment où ils sont ordonnés prêtres ils connaissent les gestes rituels et leur signification, celle des sacrements et sont capables de gérer un patrimoine. Depuis le pape Gélase (492-496), des moins accèdent à la cléricature, pourtant difficilement compatible avec la solitude appropriée à la prière et à la méditation. [...]
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