La société féodale prend forme suite à la perte de pouvoir par les rois de France carolingiens. Petit à petit, à partir du IXème siècle, le pouvoir royal va s'affaiblir à cause notamment des invasions normandes. Dès la fin du IXème siècle, le pouvoir royal n'existera plus tel quel, la puissance publique sera divisée entre les différents seigneurs, maîtres des seigneuries ; seigneuries plus ou moins grandes, plus ou moins puissantes.
Cette société, dans laquelle règne le droit coutumier, est notamment basée sur les relations féodo-vassaliques -- c'est-à-dire les relations entre le seigneur et son vassal-- et les concessions de fief. Entre le Xème et le XIIème siècle, la féodalité est bien établie. (...)
[...] Du point de vue externe, le roi est le garant de l'intégrité du territoire du royaume, il doit défendre le royaume contre tous les agresseurs externes. Pour ce faire, il a la possibilité de lever une armée sur tout le territoire et non pas uniquement dans sa seigneurie avec l'aide de ses vassaux contrairement aux autres seigneurs. En tant que gardien interne du royaume, le roi se doit de faire en sorte que la paix et l'ordre règnent. Ceci consiste à canaliser les pulsions agressives des autres seigneurs féodaux. Le roi est aussi protecteur. Il doit protéger les églises et les simples particuliers. [...]
[...] De plus, lorsque les fiefs en l'air commencent à apparaître, il devient plus facile de s'attacher des vassaux sans perdre sa puissance car on ne concède non plus une terre mais un droit de taxe, une rente ou encore une fonction par exemples Page 3 sur 6 (XAutorité royale et féodalité (X-XIIème siècles) Par ces procédés, les vassalités multiples deviennent de plus en plus nombreuses amenuisant ainsi le pouvoir royal. Dans ce contexte, le roi n'est plus qu'un simple seigneur féodal parmi d'autres, il n'a d'autorité que sur ses propres vassaux. Néanmoins, l'autorité royale a conservé une certaine spécificité durant l'époque féodale. [...]
[...] C'est surtout au XIIIème siècle que l'autorité royale de fait commencera à vraiment se reconstruire. L'autorité royale deviendra alors une véritable autorité royale et morale en se construisant sur des théories nouvelles mais surtout en tournant à son profit les principes de la féodalité. [...]
[...] On pourrait néanmoins envisager que le roi, grâce à son titre, exerce son autorité sur tout le royaume et soit donc bien plus puissant. Mais, son autorité est limitée par le droit féodal lui-même. féodal. B. Une autorité royale limitée par le droit féodal. Le roi devrait en théorie être le véritable seigneur de tout le royaume, le suzerain. Toutefois, une maxime ayant valeur de droit positif à l'époque féodale limite le pouvoir du roi. En effet, il est admis que vassal de mon vassal n'est pas mon vassal”. [...]
[...] En plus des différents pouvoirs mentionnés, l'autorité royale est la seule à disposer d'une Administration locale et centrale lui permettant d'exercer son pouvoir. L'autorité royale est atypique sur ces points bien que la faiblesse réelle du roi limite son rôle dans la pratique, notamment au Xème siècle. L'autorité royale est avant tout une autorité morale plus que de fait. autorité fait. B. L'autorité royale : une autorité morale plus que de fait. Le roi n'a jamais été un seigneur comme les autres au sein du royaume en pratique car il n'a jamais été considéré tel quel par les grands du royaume. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture