Fils unique d'Hugues Capet, Robert fut associé dès son adolescence au trône de son père. Victime d'un premier mariage politique avec une femme de vingt deux ans son aînée, le jeune prince Robert devait succomber à sa passion pour la trop belle comtesse de Blois, Berthe de Bourgogne. Contre l'avis de son père, il épousera Berthe de Bourgogne dès son avènement sur le trône à la mort de celui-ci. Ce mariage allant à l'encontre des règles de l'église, le roi Robert fut excommunié. Il fut contraint d'exiler la femme qu'il aimait pour épouser celle qui allait devenir sa troisième épouse (Constance d'Arles) et qui fit de sa vie un enfer.
[...] Robert, qui n'avait pas dit deux mots de toute la soirée regarda avec désespoir sa femme qui paraissait bien ses cinquante ans. Il dut convenir qu'elle avait toujours une opulente chevelure noire parsemée cependant de quelques fils argentés, mais le reste de sa silhouette se perdait dans les plis d'une graisse tenace qu'une lourde ceinture tressée d'or n'arrivait pas à faire oublier. Le silence se prolongeant et se faisant pesant, Rozala en femme expérimentée tenta de se rapprocher de son époux. [...]
[...] Robert II le Pieux, roi de France (né 972 à Orléans- mort le 20 juillet 1031 à Melun) Agé de vingt ans, le dernier roi de race carolingienne, Louis venait de mourir en cette année 987 d'une mauvaise chute de cheval. Il ne laissait aucun héritier. Sa mort allait ouvrir le chemin du trône à Hugues Capet et à ses descendants et instaurer la dynastie des Capétiens jusqu'en 1328, date à laquelle les Valois leur succédèrent. Hugues Capet n'avait eu qu'un fils[1] de son mariage, nommé Robert. [...]
[...] Elle était très belle, âgée de dix huit ans et n'avait aucun lien de parenté avec le roi. Le roi Robert donna son accord et envoya ses émissaires à Arles pour conclure le mariage. Une nouvelle fois, il épousait une fille du sud et espérait que Constance était aussi belle qu'on le lui disait l'infernale Méridionale ! Constance d'Arles Le mariage fut célébré en 1003. Le pape n'avait pas menti : Constance était vraiment ravissante : brune, élancée, avec de grands yeux noisettes et si le roi se déclara ravi les premiers temps, il n'allait pas tarder à déchanter. [...]
[...] Même si elle avait gardé un peu de cette beauté méridionale des filles du sud, il craignait la réaction de Robert devant cette femme plus âgée que lui (il avait seize ans, elle trente huit). Mais la dot de Rozala était vraiment trop alléchante pour être dédaignée. Et puis, le dernier carolingien Louis V n'avait il pas lui aussi épousé Adélaide d'Anjou, une femme de vingt ans son année ? Qui lui avait apporté en dot le beau comté d'Anjou. [...]
[...] L'excommunication de Robert le Pieux et de Berthe de Bourgogne (tableau de Jean Paul Laurens) Désormais, le roi de France s'appelait Robert II. A la mort de son père, il ne perdit pas de temps à réaliser son voeu le plus cher et en décembre, il épousait la belle Berthe de Bourgogne, grâce au soutien d'Archambaud, évêque de Tours, qui bénit la cérémonie. Il s'empressa ensuite de faire la guerre à Foulques Nerra comte d'Anjou et de reprendre la Touraine chère à Berthe. [...]
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