Le XIVe siècle est marqué par de violents affrontements dans toute l'Europe. En effet, dès la fin du XIIIe siècle, des troubles et des grèves se produisent dans les villes flamandes, qui se soulèvent contre Philippe le Bel (1297, 1302-1304), puis contre Charles le Bel (1323) et Philippe VI (1328), et choisissent ensuite le parti anglais.
En 1307, l'Italie du Nord est secouée par le soulèvement populaire et hérétique de Fra Dolcino, écrasé par une armée de croisés défendant les intérêts de la grande seigneurie foncière.
De plus, en 1315-1317, les mauvaises conditions climatiques provoquent une disette générale qui révèle la précarité de l'équilibre entre population et ressources alimentaires, et en 1318, une nouvelle révolte se produit en Italie, à Castoprignano.
Le début de la guerre de Cent Ans (1337) n'arrange pas les choses, bien que les affrontements restent dans un premier temps limités à quelques combats franco-anglais (1340, 1346, 1347). Mais durant ces mêmes années des soulèvements populaires se produisent dans les villes italiennes touchées par la famine : à Venise (1343), à Florence et à Bologne (1343), à Rome et à Sienne (1347). Si la paix revient durant les années suivantes, c'est en raison de l'épidémie de peste qui ravage l'Europe entière : vingt-cinq millions de personnes environ, soit un tiers au moins de la population de l'Europe, en périssent
[...] Ainsi, ce dernier leur accorde la libération de leurs camarades. Les minuti sont les maîtres du jeu et ils décident de brûler les maisons des différentes personnalités florentines et s'attaquent ensuite au Palais de l'Art de la laine. La nuit arrive. Les insurgés décident de quitter la Place et établissent leurs camps dans des territoires amis tandis que les Prieurs se barricadent dans le Palais, avec des provisions. Pendant ce temps, les insurgés multiplient les discussions et les membres des Arts mineurs et les minuti lancent des pétitions. [...]
[...] En 1381, alors que la guerre de Cent Ans est entrée dans la longue trêve, une grande révolte paysanne et urbaine ébranle l'Angleterre, alors que les troubles se produisent également à Gand et à Béziers, et tandis que l'agitation continue à Rouen et en Flandre. Du printemps 1378 aux premiers mois de 1383, toute une partie de l'Europe est touchée et secouée par de violents troubles sociaux, à peu près simultanés et d'une grande ampleur. Il est vrai qu'il y a une proximité chronologique assez frappante. Ces révolutions ne restèrent pas sans influence les unes sur les autres bien que les troubles qui éclatèrent en France, au Pays-Bas, en Angleterre et en Italie n'avaient semble-t-il, aucuns liens entre eux. [...]
[...] Mais cette fois-ci, les bourgeois sont plus préparés. Une nouvelle fois, la Place est envahit par les rebelles. Une nouvelle bataille s'engage et c'est la Place qui gagne et qui se fait donc parlement actif et accepte les pétitions. Néanmoins, dans le Palais, la réaction s'organise et ils pensent qu'il faut que les Ciompi redescendent à un statut de non citadin. La dernière opposition éclate dans la nuit du 30 août et les Ciompi se heurtent à une contre révolution armée qui est décidée à ne plus se laisser déborder et les Ciompi sont écrasés. [...]
[...] Il y a un souci d'impartialité chez cet auteur. Les chroniques favorables aux mouvements sont rares, la plus connue étant celle du Squittinatore et, pour les autres auteurs, la signification et l'emploi ne laissent aucun doute, c'est un terme de mépris, une insulte dont la connotation est sociale, on peut faire le rapprochement avec les lignes 37 à 40 du texte. Une définition des Ciompi L 'origine du mot Ciompi a intrigué tous ceux qui, un jour, se sont penchés sur ce Tumulte de 1378. [...]
[...] Le texte évoque une liste des pétitions. Il pourrait s'agir de la Pétition du Populo Minuto qui signifie les faibles et/ou les pauvres, du 21 juillet 1378. Cette dernière fut conçue et rédigée, dans la nuit de l'insurrection, par 32 syndics élus représentants du menu peuple. Ensuite elle a été présentée aux Prieurs et aux conseils de Capitaine et du Podestat et approuvée à une majorité écrasante. Prieurs : désigne les membres d'une magistrature collégiale de l'exécutif, élus par les représentants des Arts et siégeant dans les conseils de la commune. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture