Les miniatures du calendrier des "Très riches Heures" du duc de Berry sont surement les images les plus connues du Moyen Age. Réalisées par les frères de Limbourg pour le duc de Berry, elles constituent d'ailleurs une source inestimable pour connaître la réalité de la vie matérielle des paysans au Moyen Age. Ce document a pour propos de voir quels aspects de la vie rurale elles nous permettent de connaître.
[...] Mais ce ne sont pas les seuls animaux présents dans les calendrier des Très Riches Heures. On y trouve aussi l'âne qui, aux mois de février et de septembre, porte une bâte, deux paniers l'un de chaque côté, et qui porte des marchandises lourdes sur de longues distances. On y voit aussi des moutons qui sont tondus au mois de juillet à l'aide de forces : ce sont deux lames tranchantes maintenues par un pièce semi-circulaire (l'ancêtre des ciseaux). Pour la fenaison du mois de juin, le paysan utilise la faux dont la lame est allongée et incurvée. [...]
[...] Nous pouvons conclure en évoquant le devenir des Très Riches Heures du Duc de Berry. Elles sont laissées inachevées par les frères Limbourg qui meurent tous les trois presque simultanément. Il faut alors attendre la fin du XVème siècle pour que les miniatures soient complétées par un autre enlumineur, Jean de Colombe. Ensuite, on perd la trace du manuscrit jusqu'au XIXème siècle, quand elles sont retrouvées en Italie par le Duc d'Aumale. Celui-ci les rapatrie en France et les donne au Château de Chantilly où elles sont encore conservées aujourd'hui et peuvent fasciner les historiens. [...]
[...] On peut voir des barres accrochées au mur desquelles pend du linge, on a un lit et un ou deux bancs. La miniature ne présente aucune vaisselle ni petits objets domestiques. Il faut dire que la maison est peu équipée car au Moyen Age elle ne retient pas le paysan. Celui-ci se déplace souvent, lors des troubles ou des épidémies mais aussi en fonction des défrichements. Ce que laisse entrevoir la miniature c'est l'importance du feu dans la maison paysanne médiévale, surtout en février. On voit en effet, deux femmes et un jeune homme qui se réchauffent devant. [...]
[...] Le chapeau tient une place non négligeable dans la protection contre les froids rigoureux et les rayons excessifs de l'été. Les paysans portent des chapeau de paille en juin et en juillet et dans bonnets en février. Pour les chaussures : pendant la moisson, on est parfois à pieds nus, comme pour le mois de juin, mais en hiver ils portent de petites chaussures, comme sur la miniature de février. Pour les femmes, les bliauds sont plus longs et elles mettent un corset par dessus. [...]
[...] Il y a tout d'abord les travaux autour de la production de blé, élément essentiel de l'alimentation. Le labour nous est tout d'abord présenté au premier plan de la miniature de mars. Il sert à ameublir la terre pour que l'eau et l'air y pénètrent plus facilement. Les semailles sont représentées surtout sur la miniature d'octobre où l'on peut voir un paysan qui jette des graines sur son champ, mais elles sont aussi évoquées dans l'arrière plan de la miniature de mars où l'on voit un homme penché sur un sac, probablement rempli de graines. [...]
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