Répartition de la richesse, répartition de la pauvreté, XIIe et le XVe siècle, société médiévale, organisation de la société, richesse des classes, justice et injustice dans les classes
« L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres », disait Coluche. Par cette affirmation, il mettait en valeur deux aspects du gouffre entre riches et pauvres : l'argent, et le bonheur. On peut être riche intérieurement sans avoir d'argent, et avoir une fortune en étant pauvre de cœur.
La richesse est « l'état de quelqu'un, d'un groupe qui possède une grande fortune, des biens importants ». La pauvreté est « l'état de quelqu'un qui est pauvre », c'est-à-dire l'état de quelqu'un « qui a peu de ressources financières, peu de biens ». Mais la richesse et la pauvreté ne peuvent pas véritablement être définies aussi facilement. Ces deux données ne sont en effet pas uniquement matérielles, mais aussi des valeurs fondamentales.
Pour étudier ces différences précises entre richesse et pauvreté, nous devons établir des bornes chronologiques, qui nous serviront de repères. Nous parlerons, dans cette étude, de la période comprise entre le XIIe et le XVe siècle. Il s'agit de la fin de la période médiévale, et d'une époque de bouleversements.
À l'époque médiévale, comme à tout âge de l'histoire, la vie humaine se caractérise en partie par les formes que prend la société et par le niveau de richesse de ces classes. Dans le système médiéval, la société est tout d'abord organisée en trois parties. On voit ainsi apparaître dans la société les Oratores, les Laboratores et les Bellatores. « Ces trois ordres se complètent harmonieusement ». Les Oratores sont les hommes de prière, et forment le clergé. Les Laboratores sont ceux qui travaillent la terre, et ceux qui profitent de ce travail de la terre (notamment les paysans et les marchands). Et les Bellarores sont les hommes de la guerre (ceux qui guerroient, les nobles). La société de la fin du Moyen-Age est pourtant changée. Et ses trois ordres ne sont plus aussi stricts.
[...] De plus, leur répartition entre le XIIe et le XVe siècle est mouvante. Cette transformation des structures de la société à la fin du Moyen Âge nous pousse à nous demander ce que deviennent ces classes à l'époque moderne, et comment l'Ancien Régime gère la montée en puissance des riches bourgeois. Bibliographie : - ALEXANDRE-BIDON LORCIN (M. Système éducatif et cultures dans l'Occident médiéval (XIIe-XVesiècle), Paris : (éd) Orphys (Document Histoire). - AQUIN (Thomas d'-), Somme théologique, IIe partie, question 78, article Ier. [...]
[...] L'alleu est une terre qui est affranchie de toute redevance et de tout contrôle du seigneur. Afin de bénéficier de la protection, l'alleutier doit faire des corvées et donner à son seigneur (ou suzerain) une partie de ses récoltes. Il doit aussi payer des taxes lorsqu'il veut se servir du four seigneurial ou passer sur les ponts du domaine. Les Laboratores, qu'ils soient libres ou non, ont un revenu. Ils ne sont donc pas tous pauvres, comme on nous le laisse supposer lors de l'enseignement secondaire. [...]
[...] En tant que marchands, ils sont une sous-classe montante, mais ne sont pas toujours acceptés dans la noblesse (qui est encore très conservatrice, et donc très attachée à l'endogamie), et ne font pas partie du clergé. On peut répartir ces travailleurs en deux parties : les hommes libres, et les hommes non-libres. La ruralité est la base de la survie économique du royaume. La majorité des paysans sont des hommes libres. Les non-libres sont la preuve que l'esclavage est encore très présent au Moyen Âge. [...]
[...] Nous parlerons, dans cette étude, de la période comprise entre le XIIe et le XVe siècle. Il s'agit de la fin de la période médiévale, et d'une époque de bouleversements. À l'époque médiévale, comme à tout âge de l'histoire, la vie humaine se caractérise en partie par les formes que prend la société et par le niveau de richesse de ces classes. Dans le système médiéval, la société est tout d'abord organisée en trois parties. On voit ainsi apparaître dans la société les Oratores, les Laboratores et les Bellatores. [...]
[...] - ARDRES (Lambert), ChroniconGhisense et Ardense (918-1203), éd. Denis- Charles de GODEFROY-MENILGLAISE, Paris - ASSISE (St François d'-), Documents. Ecrits et première biographie, éd. Th. DESBONNETS et D. VORREUX : Les éditions franciscaines (3e éd.), p. 83-92 ; protocole traduit du latin (Th. BRUNNER). - BLOCH (Marc), La société féodale, Paris : Albin Michel 1989 (Bibliothèque de l'Evolution de l'Humanité). - BRAUSTEIN (Ph.) et DELORT Venise, portrait historique d'une cité, Paris - BRUNNER (Thomas), (adaptation de l'ancien français), Lille, Archives Départementales du Nord G 197/1071. [...]
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