Religion pulique, cité d'Occident; romain d'Auguste aux Sévères
On ne peut pas parler véritablement de « religion romaine » sous le Haut Empire ; il serait plus juste de parler des religions romaines. A partir du règne d'Auguste, qui débute en 27 av. J.-C., l'Empire romain a atteint une taille considérable, et sa population également. Les religions pratiquées sont donc aussi multiples que la diversité des provinces intégrées progressivement à l'Empire.
[...] Les acteurs et les rites de la religion publique romaine A. Magistrats et prêtres La religion publique romaine est donc très hiérarchisée au niveau de l'espace et du temps, mais elle également hiérarchisée dans le cadre de ses rites et des acteurs qui y interviennent. Dans le cadre de la religion romaine, tout citoyen est en soit prêtre puisqu'un citoyen est également père de famille et il préside donc au culte domestique. Plus généralement, toutes les personnes détenant une autorité dans la vie publique romaine tel qu'un magistrat, un légat, un président de collège ou de quartier, est responsable du culte qui concerne la communauté qu'il dirige. [...]
[...] On célébrait par exemple la fin de l'année, les morts, les anniversaires de fondations de temple ou encore le Cheval d'Octobre, c'est-à-dire la fin de la saison guerrière par le sacrifice d'un cheval le 15 octobre. La plupart des fêtes se concluaient par des jeux au cirque. Ce calendrier civil romain, ainsi que sa division du mois et de l'année, a été finalement adopté par tous les municipes et colonies romaines mais la décomposition en jours fastes et néfastes ne concernait que Rome et les citoyens romains. B. Les espaces publics religieux Nous allons maintenant nous intéresser aux espaces publics religieux. [...]
[...] Les cités romaines partagent leur espace avec les divinités. Il existe deux types d'espaces publics religieux : les temples d'une part, qui sont des lieux inaugurés et d'autre part, les espaces sacrés. A l'origine, pour créer une cité, les augures doivent dégager l'espace occupé par la cité de toute servitude divine ; on dit alors que la cité est « libéré et défini oralement ». Mais ces espaces peuvent ensuite être inaugurés par un augure ; on parle alors de templum. [...]
[...] Les dieux romains La religion publique romaine est donc une religion de sacrifices et de rituelles mais avant tout une religion polythéiste. En effet, la religion romaine fonctionne sur un système polythéiste dans lequel le nombre de dieux est très important. Chaque dieu possède une fonction précise qui pouvait s'exprimer dans les contextes les plus divers, mais aucune divinité ne pouvait se confondre avec une autre. La plupart portait un nom traditionnel en rapport avec sa fonction personnel et possédait une résidence et un culte. [...]
[...] Lors du départ à la guerre de Trajan en 101 ap. J.-C., ce dernier avait formulé des vœux adressés à la triade capitoline, composée de Jupiter, Junon et Minerve, pour revenir victorieux. Le principe de piété chez les romains consistait ainsi à chercher l'ensemble des divinités qui pourraient collaborer dans une circonstance donnée, car les dieux se juxtaposent et collaborent et les associations de divinités peuvent être temporaires ou permanentes comme c'est le cas pour la triade capitoline. La connaissance de toutes les fonctions des dieux et déesses était donc capitale. [...]
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