La féodalité désigne le système politique et social qui s'est imposé en Occident au Xes. Le terme a été formé à partir du mot fief qui désigne, au sens large, un bien qui assure un revenu et, au sens courant, au MA, une terre exploitée par des paysans ainsi que les taxes qu'ils versent. Le système féodal recouvre donc les relations de seigneur à paysan et de seigneur à vassal. Le vassal est un homme qui fait hommage à un plus puissant que lui (le suzerain) en échange de sa protection (notamment au moyen du fief). Pour prix de cette protection, le vassal promet fidélité et services, comme l'aide militaire (...)
[...] Le système féodal recouvre donc les relations de seigneur à paysan et de seigneur à vassal. Le vassal est un homme qui fait hommage à un plus puissant que lui (le suzerain) en échange de sa protection (notamment au moyen du fief). Pour prix de cette protection, le vassal promet fidélité et services, comme l'aide militaire. Le Châtelain ne conserve sous son autorité directe qu'une part de ses terres, la seigneurie. Le reste est confié, sous forme de fiefs, à un ou plusieurs vassaux, qui sont à leur tour des seigneurs. [...]
[...] Les jugements justifient à leur tour un paiement au seigneur. La possession de la justice constitue aussi une garantie du paiement des redevances et le seigneur manifeste un intérêt permanent à sa sauvegarde. Des hommes du seigneur sont, d'ailleurs, spécialement chargés de veiller au bon versement de tous ces impôts. Avec le durcissement progressif du droit de ban, certains paysans, surchargés de redevances, finissent pas tomber en servitude : ils deviennent des serfs. Le serf est attaché à la terre avec laquelle il peut être vendu. [...]
[...] La situation économique des paysans est donc souvent précaire. Aux revenus de la seigneuries foncière s'ajoutent ceux de la seigneurie banale (avec droit de ban). Celle-ci ne constitue pas un bien mais un pouvoir, celui de commander et de contraindre tous ceux sur lesquels elle s'exerce. Détenir le ban permet au seigneur d'exiger des paysans toutes sortes de redevances et taxes, et parfois d'étendre son autorité aux alleutiers, ces paysans détenteurs d'une terre sans maître, libre de redevances et de services, si ceux-ci recherchent une protection. [...]
[...] En Flandre avant 1328, en Ile-de-France en 1358 (la Jacquerie), en Aragon de 1382 à 1383, ce sont les paysans aisés ou les gens de métiers qui, touchés dans leurs privilèges, ont mené la lutte pour la sauvegarde. Les humbles et les marginaux ne les ont rejoints qu'ensuite, sans modifier profondément le caractère conservateur de ces révoltes. Conclusion Les paysans sont ainsi fortement encadrées par la seigneurie. Les relations entre seigneurs et paysans sont marquées par une grande asymétrie qui place les 2nds dans la dépendance des 1ers. Le poids du prix payé est partout sensible alors que la protection n'est pas toujours réelle ni évidente. [...]
[...] Elle est divisée en 2 parties : la réserve et les tenures. La 1ère est exploitée directement en vue de l'entretien du seigneur et de son entourage, les secondes sont louées à des paysans en échange de services et de redevances. Parmi les services, la corvée, consistant en des journées de travail sur le domaine du seigneur, est la plus contraignante puisqu'elle distrait les paysans de leurs propres travaux. Ils la rachètent donc le plus souvent, sous forme de taxes afin de la limiter à 2 ou 3 journées par an. [...]
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