Cette relation de nature privée est venue se greffer sur la hiérarchie officielle publique des pouvoirs. Dans cette hiérarchie officielle du pouvoir, chacun joue le rôle de seigneur avec ses propres vassaux. L'Empereur est remplacé donc par le Roi.
Ce jeu-là est un jeu dangereux. Pas tellement parce que le roi est devenu un seigneur proche de certains vassaux, dangereux à cause de la nature du lien que le roi entretient avec ses vassaux. Ce lien n'obéit plus du tout à des principes d'ordre public. Il s'agit du coup d'un lien d'ordre privé : entre 2 personnes (un roi devenu seigneur et un vassal). Il s'agit du droit contractuel.
Ce droit est marqué d'archaïsme que l'on trouve dans la formation ritualisée du contrat et dans ses effets.
[...] Or, le contrat féodal oblige le vassal à un dévouement absolu à son seigneur Si le vassal accuse son seigneur, il se met en dehors du droit contractuel et ne peut donc plus pour lui en réclamer les effets. Cette situation réclame une procédure particulière. Le vassal qui est engagé envers son seigneur ne va pas accuser directement son seigneur. Il va accuser le seigneur de son seigneur. Ce que l'on appelle son seigneur suzerain. Comme ça, le vassal n'accuse pas son seigneur, mais il permet que son seigneur soit quand même accusé. Mais cela suppose une hiérarchie et un ordre seigneurial. [...]
[...] Des obligations de ne pas faire, c'est-à-dire de ne pas nuire. Le vassal ne doit pas nuire à son seigneur et à tout ce qu'il possède. Et inversement. A côté de serment de fidélité, l'Eglise va imposer plus largement le serment de paix. Le serment de paix Ce serment engage tous les fidèles de l'Eglise capables de s'engager pour respecter la paix de Dieu. La paix de Dieu est une notion qui commence à être définie au début du 11e s. [...]
[...] Mais le seigneur peut aussi remettre un objet symbolisant le pouvoir que le vassal aura sur la terre (lance, gant ) Le contrat porte alors des effets. Les effets du contrat Le contrat est synallagmatique. Il fait naître à la charge des 2 parties des obligations réciproques qui pèsent donc sur le vassal et sur le seigneur. Les obligations du Vassal Elles sont surtout des obligations de fer. Le vassal doit servir le seigneur et dans ce contexte de dévouement services particuliers sont précisés : l'aide et le conseil. L'aide : - militaire. [...]
[...] Le vassal combat aux côtés du seigneur. Cette aide est graduée selon l'importance du fief. - pécuniaire. Et ici la coutume limite l'aide pécuniaire à seulement 4 cas, d'où le nom d'aide aux 4 cas : -paiement de la rançon si le seigneur est prisonnier. -paiement de l'armure du fils aîné du seigneur -paiement du mariage de la fille aînée du seigneur -paiement pour le départ en croisade du seigneur Le conseil : Cette obligation consiste pour le vassal à siéger à la cour du seigneur dite féodale et à le conseiller pour toutes les questions qu'il peut lui soumettre. [...]
[...] C'est pourquoi la 1re institution à intervenir est l'Eglise. Elle intervient dans une volonté pacificatrice. C'est pourquoi la 1re, elle va imposer des sanctions à ce contrat féodal. Les sanctions de l'Eglise L'Eglise va exiger un moyen de preuves original. Moyen qu'elle a imaginé et imposé à côté des systèmes de preuve barbares. Elle va imposer le serment. Le 1er serment est donc celui de fidélité. Le serment de fidélité Juste après le rite de l'Hommage, l'Eglise impose le serment de fidélité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture