Relatio de legatione Constantinopolitana, entrevue avec l'Empereur, 7 juin 968, Liutprand de Crémone, Nicéphore Phokas, Empire byzantin, Constantinople, Otto 1er, Saint-Empire romain germanique, basileus, diplomatie médiévale, chrétienté
Durant le Haut Moyen-Âge, tous les chefs de guerre, tous les rois, etc. n'avaient que pour but d'obtenir les faveurs du basileus, l'empereur romain d'Orient pour avoir un titre légitime. La seule personne qui avait la légitimité de le faire était l'empereur byzantin. C'est dans ce but que sont envoyés de nombreux ambassadeurs à Byzance. En effet, nous avons ici plusieurs extraits du rapport d'ambassade de Liutprand de Crémone en 968 à Constantinople appartenant à son œuvre Relatio de legatione Constantinopolitana. Arrivé à Constantinople le 4 juin dans des conditions de voyage difficiles, il reçut un accueil loin d'être idéal à son goût.
[...] N'oublions pas que le terme d'imperator veut dans un premier temps dire chef des armées. L'empire d'Occident se fait appeler quelques siècles plus tard « Saint Empire Romain » pour se distinguer de l'Empire byzantin de religion orthodoxe. Cependant, il a par la suite mis en place le Privilegium Ottonianum, un texte qui place la papauté sous tutelle impériale et faisant de lui le chef incontestable de la chrétienté. Les byzantins considéraient que l'Italie entière était de leur héritage, eux légitimes descendants des empereurs romains. [...]
[...] L'Esprit saint est la troisième personne qui constitue la Trinité : elle accompagne Dieu, Jésus. Il est source d'intelligence et de liberté dans la foi chrétienne. La fête des saints Apôtres est une fête liturgique en l'honneur du martyr Le cycle des fêtes religieuses sert à entretenir la ferveur du peuple pour son empereur et à rythmer la vie politique : à la ligne 10, le terme balivernes renvoie aux cantiques, des chants religieux ici orthodoxes à la louange de l'empereur. [...]
[...] Liutprand, un chroniqueur de l'an mille A. Le rôle de chroniqueur à l'époque du Haut Moyen-Âge Cette ambassade va permettre à Liutprand d'exprimer ses talents littéraires. En effet, ses rapports s'inscrivent dans le genre de la chronique c'est-à-dire qu'il est le témoin direct d'un évènement qui constitue le sujet entier de la chronique. Cependant, elle reflète le parti pris par son auteur. Son récit est l'un des documents les plus précieux, car les sources sur la vie byzantine sont rares. [...]
[...] Cette faveur de l'empereur peut s'expliquer du fait à ce que Nicéphore bien qu'il soit réticent à accorder la main de la princesse byzantine au fils d'Otton II, souhaite encore s'entretenir avec Liutprand, car il souhaite récupérer Rome, Ravenne et rendre les droits des papes sur la ville de Rome. Il avait entendu dire que Otton se plierait à ses recommandations. Comme énoncé en introduction, Liutprand a été envoyé en ambassade dans l'unique but d'obtenir la main de la princesse byzantine. Aux yeux d'Otton Ier, seul le sang des basileus lui semble naturellement le seul digne de se mêler à celui des empereurs d'Occident. De plus, le mariage est le signe de la reconnaissance du Saint Empire romain germanique par l'Empire byzantin. [...]
[...] Cependant, il ne faut pas oublier que le meilleur moyen de dominer l'adversaire est de l'insulter. Enfin, il est utile de s'intéresser à l'expérience d'un ambassadeur byzantin nommé, Constantin Manassé où son rapport issu d'une ambassade à Constantinople en 1160 ressemble fortement à celui de Liutprand de Crémone. En effet, ces deux auteurs avec leur rapport critique d'ambassade appartenaient à la même élite politique sont imbue d'elles-mêmes, de leur milieu et de leurs fonctions. Leur rapport n'est pas objectif, car ils ne consentent guère à s'ouvrir sur le monde extérieur. [...]
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