Lotharingie est la contraction de Lothari Regnum c'est-à-dire le royaume de Lothaire. Il fait référence au royaume dont bénéficie Lothaire Ier, fils aîné de Louis le Pieux, lors du partage de Verdun en 843 ; il s'étend des Flandres à l'Italie et va alors de pair avec le titre impérial.
En 855, Lothaire meurt et on procède à un nouveau partage : Lothaire II obtient le royaume de son père, amputé de la Bourgogne et de la Provence.
Le traité de Meerssen en 870 instaure un nouveau partage de la Lotharingie (entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, à la mort de Lothaire II), mais le traité de Ribémont en 880 fixe finalement les frontières de la Lotharingie qui revient alors dans son ensemble à Louis III de Germanie. A ce moment-là, la Lotharingie ne constitue pas un ensemble homogène ; on y trouve des Frisons, des Alamans et des Francs, entre autres, et les langues pratiquées y sont diverses et variées (rhéto-roman, allemand…)
Au cours du IXe s., la Lotharingie possède des frontières fixes et constitue alors un sous royaume administré par des rois carolingiens, mais cette existence politique n'est que de courte durée. En effet, rapidement la Lotharingie fait l'objet de convoitise.
[...] En effet, rapidement la Lotharingie fait l'objet de convoitise. L'année 888 est marquée par l'autonomisation de plusieurs regna, à la tête desquels se hissent de nouveaux rois. En Lotharingie, les appétits du nouveau roi de Bourgogne, Rodolphe Ier, témoignent d'une volonté de refondation de la Francia Media ou regnum du milieu. Ainsi, il se fait couronner roi de Lotharingie à Toul, mais subit un échec de ses ambitions dès 889-890. b. Le royaume de Zwentibold (895-900) En 894, Arnulf de Carinthie, roi de Germanie, confie le regnum de Lotharingie à un de ses fils issu d'un premier lit. [...]
[...] Le regnum de Lotharingie (888-début 12e s.) I. Un regnum dans la lignée des sous royaumes carolingiens (9e s. 936) a. Aux origines de la Lotharingie, la Francia Media b. Le royaume de Zwentibold (895-900) c. Les choix contradictoires des grands II. Un duché solidement arrimé au royaume de Germanie (936 début 11e a. Le cinquième duché du royaume de Germanie b. Un espace d'entre-deux entre royautés voisines c. Un laboratoire du Reichskirschensystem III. [...]
[...] Ainsi, il nomme Godefroid duc de Basse Lotharingie en 1012, ce qui provoque une vive réaction de la part des parents de l'ancien duc. Godefroid s'impose par les armes en 1015. La tendance est à la division interne en Lotharingie : on le voit notamment lors de l'élection de Conrad II à Camba, soutenue par la Haute Lotharingie et contestée par la Basse Lotharingie. Entre 1033 et 1044, et sous la volonté de Gonselau, la puissance ducale s'exerce à nouveau sur une Lotharingie réunifiée. [...]
[...] Un regnum dans la lignée des sous royaumes carolingiens (IXe s. 936) a. Aux origines de la Lotharingie, la Francia Media Lotharingie est la contraction de Lothari Regnum c'est-à-dire le royaume de Lothaire. Il fait référence au royaume dont bénéficie Lothaire Ier, fils aîné de Louis le Pieux, lors du partage de Verdun en 843 ; il s'étend des Flandres à l'Italie et va alors de pair avec le titre impérial. En 855, Lothaire meurt et on procède à un nouveau partage : Lothaire II obtient le royaume de son père, amputé de la Bourgogne et de la Provence. [...]
[...] Le fils de Lothaire, Louis meurt en 987 et n'a donc pas le temps de poursuivre la politique de son père. L'élection d'Hugues Capet met fin aux revendications de la Francie Occidentale sur le regnum. c. Un laboratoire du Reichskirschensystem Brunon met en place un modèle de Reichskirschensystem, c'est-à-dire une alliance entre le pouvoir sacerdotal et le pouvoir séculier. Il procède à l'affaiblissement des pouvoirs intermédiaires laïcs dès le milieu du Xe siècle et pour éviter la montée en puissance d'un duc éventuel, il divise le regnum en deux : la Basse Lotharingie et la Haute Lotharingie (959) Il met en place une administration du regnum appuyée sur les ecclésiastiques : il impose ses candidats (avec des idées de réforme monastique ) dans les évêchés ; c'est le cas d'Adalbéron, évêque de Metz. [...]
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