Réformer l'Église, XIe-XIIe siècle, hiérarchie ecclésiastique, monachisme, Dictatus Papae, Église apostolique, pontificat, société féodale, ascétisme, curie romaine, réforme grégorienne, chrétienté, simonisme, pratiques nicolaïques
Par le mot réformer, l'on entend l'idée de refonder une institution. Une réforme peut être partielle ou structurelle. Dans le cas de l'Église, la réforme est structurelle : elle concerne des éléments fondamentaux, qui servent de piliers à la hiérarchie ecclésiastique. Les éléments réformés sont les suivants : les prérogatives du pape avec le Dictatus Papae, la société des laïcs avec l'instauration d'une société d'ordres (tripartition oratores, bellatores, laboratores) ainsi que la vie morale des clercs et des fidèles (lutte contre le simonisme, le nicolaïsme). Il y a une volonté de faire renaître l'Église apostolique, mais également une notion de changement, de progrès, de renouveau.
[...] Revenir aux origines de l'Église ? Les idées réformatrices A. La moralisation du clergé Le nicolaïsme n'était pas considéré comme choquant durant le haut Moyen- Âge. La lutte contre le simonisme et l'usurpation des biens de l'Église devient une priorité pour l'Église. La recherche du célibat, l'ascétisme monachiste deviennent des modèles de pureté. Le vœu de chasteté des moines s'applique progressivement aux prêtres : il est d'abord conseillé, puis imposé. D'un point de vue pratique, la chasteté permet d'éviter que les charges/dignités transmettent de père en fils. [...]
[...] La société est alors féodale, ce qui atténue le pouvoir de l'empereur. En effet, certains vassaux sont plus fidèles envers leur suzerain que leur souverain. L'empereur avait une prétention universelle, mais ne gouvernait son Empire qu'imparfaitement, essentiellement le nord de l'Italie et une partie de l'Allemagne actuelle. En 962, Otton Ier est déclaré empereur, et marque le début de la dynastie des ottoniens. Quant à la dynastie des Carolingiens, elle chute en 888. En quoi la papauté a-t-elle porté et appliqué les idées réformatrices de l'Église, du XIe au XIIe siècle ? [...]
[...] La réforme grégorienne met fin au système de collégialité ecclésiastique. C. L'affirmation de l'Église romaine catholique En 1095 à Clermont, le pape convainc les seigneurs francs à envoyer des troupes pour reconquérir la terre sainte qu'est Jérusalem, prise par les musulmans. En conséquence, les routes de pèlerinage étaient bloquées aux chrétiens. III. L'application de la réforme A. La diffusion de la réforme Le pape s'appuie sur les évêques et les légats pour appliquer les réformes localement. Ils ont une délégation d'autorité du pape. [...]
[...] Réformer l'Église au XIe-XIIe siècle Par le mot réformer, l'on entend l'idée de refonder une institution. Une réforme peut être partielle ou structurelle. Dans le cas de l'Église, la réforme est structurelle : elle concerne des éléments fondamentaux, qui servent de piliers à la hiérarchie ecclésiastique. Les éléments réformés sont les suivants : les prérogatives du pape avec le Dictatus Papae, la société des laïcs avec l'instauration d'une société d'ordres (tripartition oratores, bellatores, laboratores) ainsi que la vie morale des clercs et des fidèles (lutte contre le simonisme, le nicolaïsme). [...]
[...] Les évêques et abbés deviennent alors les représentants de l'empereur plutôt que de l'Église, ce qui nuit à l'influence du pape. L'historien Francis Rapp le théorise. Le même problème se produit en Italie : les évêques deviennent les représentants locaux de l'empereur. Cela va à l'encontre de la séparation entre les laïcs et les clercs. Une situation similaire se produit en France. Les chanoines élisent les évêques, par désignation canonique. L'Église va plus loin, avec une hiérarchisation entre les clercs et laïcs. [...]
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