Réforme grégorienne
La réforme grégorienne du XIème siècle est une véritable réforme de l'Eglise catholique. Il faut comprendre la réforme grégorienne comme l'ensemble des changements destinés à apporter des améliorations dans la chrétienté. Cette réforme a pour but de réformer l'Eglise d'Occident toute entière, à travers des modifications profondes dans les fonctions de la papauté, du clerc et des laïcs. La mise en place et l'application de la réforme se fait entre le XIème et XIIème siècle. La réforme grégorienne ne s'est pas crée uniquement par le pape Grégoire VII, mais dès le pontificat de Nicolas II lors du concile de 1059 qui aborde déjà l'objectif de modifier l'Eglise catholique. Néanmoins, la réforme de Grégoire VII affirme l'indépendance de l'Eglise : il prend en main la réforme de l'Eglise en faisant condamner la simonie, le nicolaïsme, le mariage des prêtres et la dissolution des moeurs ecclésiastiques. Son action a profondément marqué la réforme grégorienne qui triomphe totalement en 1122 lors du concordat de Worms. Il s'agit de voir en quoi la réforme grégorienne a profondément changé l'Eglise catholique et la communauté chrétienne d'Occident. Pour cela, il est important de comprendre quels sont les éléments qui ont permis l'apparition des idées réformatrices, puis comment celles-ci se sont mises en place au cours du XIème siècle et enfin quelles conséquences la réforme grégorienne a eu sur la société catholique.
[...] Ces réformes changent profondément le rapport entre de l'Eglise et le pape, le pouvoir pontifical devient le véritable dirigeant de l'Eglise catholique, et forme ainsi une monarchie pontificale. Les réformes du XIème siècle ont bouleversé le monde d'Occident, et ont amené à des changements aux cours du XIème et XIIème siècles. L'idée de la pauvreté émerge entre 1090 et 1270, surtout au niveau des moines, une pauvreté volontaire et non subie. Le pape Urbain poursuit l'oeuvre de Grégoire VII et des ses prédécesseurs et prend lors du concile de 1095, des mesures ecclésiastiques sévères et proclame la première croisade. [...]
[...] De plus, le moine est décrit comme le modèle chrétien, un moyen de faire son salut en incarnant la perfection chrétienne dans la pauvreté. La crise de l'Eglise et l'incapacité du monachisme traditionnel d'émerger, même sous sa forme la plus réussie avec celle de Cluny, aboutissent aux réformes de l'Eglise du XIème siècle. La réforme grégorienne s'est faite à travers les mesures des premiers papes réformateurs, Léon IX et Nicolas II, et puis avec le pape Grégoire VII. Léon IX, partisan de la réforme ecclésiastique, il exige la démission des prélats simoniaques. Ainsi, il pose les prémices de la réforme. [...]
[...] Et lorsque Boniface VIII proclame officiellement la supériorité du pape sur les souverains. La réforme grégorienne est à la fois une réforme qui permet l'affirmation de l'indépendance du clergé, les laïcs n'interviennent plus dans les investitures, puis une affirmation du pouvoir pontifical et aussi une réforme du clergé, qui se doit de vivre dans la pauvreté, célibataire, lui donnant une pureté symbolique, avec une instruction plus stricte basée sur celle de Saint Benoît. Grégoire VII, à travers, sa réforme a laissé une monarchie de l'Eglise, avec à sa tête le pape, mais aussi centralisé, masculine et célibataire, et le clergé devient une institution à part entière. [...]
[...] Grégoire VII, avec le Dictatus Papae, en 1075, est marqué la mise en place de la querelle des investitures. Effectivement, Grégoire réafirme la volonté de Nicolas II : il refuse que l'investiture des papes se fassent de manière laïque. D'autre part, il instaure une théocratie pontificale dans l'idée que le sacerdotum, l'Eglise, est supérieur au regnum, l'Empire. De ce fait, le pape peut destituer l'empereur. En effet, c'est le cas avec le roi Henri IV, hostile aux propositions du pape, qui est destitué, en 1076, par Grégoire VII. [...]
[...] Au début du XIème siècle, l'Eglise fait face à une crise. Elle a très peu de moyen de s'imposer entre les affrontements de l'aristocratie romaine et le pouvoir impérial. Effectivement, il se pose les problèmes des moeurs au sein de l'Eglise avec le nicolaïsme, il s'agit de ceux qui n'admettent pas le célibat des prêtres, et la simonie, il s'agit du trafic d'objets sacrés, de biens spirituels ou de charges ecclésiastiques. Par exemple, certains prélats deviennent seigneurs et tire des profits et on assiste à l'enrichissement des monastères. [...]
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