Au tout début du Xe siècle, alors que le pouvoir central décline face à la montée en puissance des principautés territoriales (ou châtelenies), un puissant prince fit une donation à l'Eglise romaine d'un domaine où fût édifié le premier monastère clunisien. Ce monachisme s'imposait comme novateur, puisqu'en s'inspirant de la Règle de saint Benoît, l'ordre à su l'adapter au aspirations monastiques de cette période.
La fondation de l'ordre de Cluny marqua le début d'une volonté de réforme de l'Eglise, qui se caractérisa par un renouveau du monachisme (Cluny, Cîteaux) et d'un désir de restauration de l'esprit religieux tout en élaborant de nouvelles conceptions à travers la Réforme grégorienne et les mouvements de paix, lesquels trouvèrent leurs fondements sous le pontificat de Léon IX, premier pape réformateur pour la Réforme Grégorienne et à la fin du Xe siècle lors du concile de Charroux pour les mouvements de paix.
Quelles furent donc ces différentes réformes ainsi que les enjeux de l'Eglise dans ses réformes ? Plus qu'une simple volonté de se réformer, l'Eglise ne cherchait-elle pas à travers ses réformes à indiquer au siècle un modèle de vie et à réaffirmer sa place dans la société médiévale ?
Dans un premier temps, nous analyserons le renouveau du monachisme diffusé par la réforme, puis, nous verrons que peu à peu, une nouvelle conception du pouvoir spirituel apparaît, et enfin, nous nous demanderons quels sont les enjeux réels de l'Eglise avec cette réforme.
[...] Quelles furent donc ces différentes réformes ainsi que les enjeux de l'Eglise dans ses réformes ? Plus qu'une simple volonté de se réformer, l'Eglise ne cherchait-elle pas à travers ses réformes à indiquer au siècle un modèle de vie et à réaffirmer sa place dans la société médiévale ? Dans un premier temps, nous analyserons le renouveau du monachisme diffusé par la réforme, puis, nous verrons que peu à peu, une nouvelle conception du pouvoir spirituel apparaît, et enfin, nous nous demanderons quels sont les enjeux réels de l'Eglise avec cette réforme. [...]
[...] Quant à l'essor dans le reste de l'Europe, c'est à Hugues de Semur qu'il faut l'attribuer. Un autre ordre constitua aussi une renaissance du monachisme et s'inscrit par là dans ce contexte de réformes. Il s'agit de l'ordre cistercien. C'est en 1071 que Robert de Molesme quitta sa charge d'abbé pour fonder un nouveau monastère en Bourgogne qui prit le nom de Cîteaux. Mais, on ne peut parler d'ordre cistercien que sous l'abbatiat de Etienne de Harding, auteur de la Charte de Charité, sorte de constitution de l'ordre, et qui fût à la tête de Cîteaux de 1109 à 1133. [...]
[...] En effet, ce dernier publia deux textes en 1075. Dans le premier, il interdit toute investiture laïque, et dans ces Dictatus Papae, il affirma l'autorité totale du pape sur tous les membres de l'Eglise ainsi que la supériorité du spirituel sur le temporel. Dans ce texte, le Pape recevait également le pouvoir de lier et de délier les sujets de l'empereur. Les répercussions furent différentes selon les pays, mais ce fût dans l'Empire germanique que les réactions furent les plus violentes du fait de l'organisation particulière du territoire dans l'Empire. [...]
[...] J. Le Goff, R. Remond, t et Seuil - M. Pacaut, Les ordres monastiques et religieux au Moyen Age, nouvelle éd., Nathan M. Pacaut, La théocratie. [...]
[...] Dans la lignée de la Paix de Dieu, un autre mouvement apparu au XIe siècle : la Trêve de Dieu. Sa codification définitive fût établie aux Conciles d'Arles entre1037 et 1041. Par la Paix de Dieu, les seigneurs s'engageaient déjà à ne pas combattre pendant le carême ; avec la Trêve de Dieu, les milites étaient interdits de toutes guerres du mercredi soir au lundi matin ainsi que pendant certaine période précédant ou suivant des fêtes religieuses. Tout combattant dérogeant à la règle était excommunié. [...]
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