Ces deux auteurs ne sont pas tout à fait du même niveau social par la naissance, Raoul Glaber, de naissance humble, est un moine qui circule beaucoup et André de Fleury, aristocrate de naissance qui est entré dans cette grande abbaye de Saint Benoît sur Loire, un monastère exceptionnel car il possède les reliques de Saint Benoit, père du monachisme occidental, un grand monastère prestigieux donc où ont circulé beaucoup de grands moines et de grandes personnalités (...)
[...] L'archevêque décide d'attaquer, fort de sa victoire sur Etienne, Eudes de Déols, qui est plus puissant que lui. Il est vaincu et la bataille se termine dans le meurtre et le sang. La victoire de Eudes est alors considérée comme un jugement de Dieu. Raoul Glaber voit très positivement les assemblées de Paix. André de Fleury nous dit en revanche que ces assemblées de Paix ne mènent à rien, juste à la guerre et Dieu finit par punir ceux qui les ont organisées. [...]
[...] On est dans la haute politique, dans le milieu des moines. Pourquoi ces moines ne sont pas d'accord et qu'elles sont les différentes visions de la guerre et de la paix chez ces deux moines ? Comment Raoul Glaber voit les assemblées et notamment les miracles : d'abord on note une certaine souffrance dans les miracles au sein des assemblées ans de souffrances et de calamités se sont écoulés depuis la mort du Christ, et la société, par la nouvelle alliance avec Dieu, instaure une paix, mais il y a d'abord de la souffrance pour qu'il y ait la guérison. [...]
[...] Il y a une tradition du pouvoir central qui garantit la paix et c'est cela que le petit peuple espère et attend. Le thème de la paix est ancien, enraciné dans la culture latino-chrétien du XIe siècle. En face, la position d'André de Fleury est totalement différente. Ce qu'il défend est la justice, le droit de chacun : Aimon est mauvais et il est puni car il n'a pas respecté ces châtelains qui ont le droit de pas respecter la Paix et donc il est injuste de les attaquer. [...]
[...] On peut dire que le christianisme a construit une distinction entre le sacré et le profane et Raoul Glaber pense qu'il faut bien marquer, distinguer le sacré, par des lois, du profane. Plus les choses sacrées sont distinguées du profane, plus elle sont sacrées. Seul les évêques et archevêques sont détenteurs premiers du sacré, hors André de Fleury nous en fait une description horrible en refusant la sacralisation d 'Aimon, archevêque de Bourges. C'est son comportement individuel qui fait sa valeur, être juste, et si celui ci est mauvais, il efface son sacré et n'est en rien vénérable, respectable. [...]
[...] Recherche de la paix ou acceptation de la guerre dans le monde féodal, par l'étude de deux textes, Histoires (1047) de Raoul Glaber et Les miracles de Saint Benoît d'André de Fleury. Nous avons deux textes contemporains par deux auteurs de même statut ecclésiastique et social du milieu du XIe siècle, appartenant au genre de la chronique, récit événementiel, d'un coté Raoul Glaber et de l'autre André de Fleury. Ces deux auteurs ne sont pas tout à fait du même niveau social par la naissance, Raoul Glaber, de naissance humble, est un moine qui circule beaucoup et André de Fleury, aristocrate de naissance qui est entré dans cette grande abbaye de Saint Benoît sur Loire, un monastère exceptionnel car il possède les reliques de Saint Benoit, père du monachisme occidental, un grand monastère prestigieux donc où ont circulé beaucoup de grands moines et de grandes personnalités. [...]
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