Sacralisation, pouvoir royal, Pépin le Bref, usurpation du pouvoir, période carolingienne
La période carolingienne représente un tournant dans l'histoire de l'occident, en effet en 751, la dynastie mérovingienne est renversée pour laisser place à la dynastie carolingienne, qui perdura jusqu'en 987.
Cette dynastie apparait à la suite d'une usurpation du pouvoir. Suite à cela Pépin le Bref (715-758) va trouver un stratagème, qui est le sacre, pour se faire accepter du peuple. Ce rite nouveau va transformer en profondeur la conception du pouvoir royal.
Il est donc important de nous demander, en quoi le sacre a-t-il changé la conception du pouvoir royal sous les carolingiens ?
Cette question nous amène à aborder la sacralisation du pouvoir, et ainsi les implications qu'elle entraîne.
[...] La vengeance royale combine : - La justice de dieu des théologiens - La vengeance biblique du Roi qui protège son peuple - La vengeance barbare qui imprègne encore les hommes de ce temps Le roi peut aussi être correcteur des erreurs c'est-à-dire remettre les hérétiques sur le droit chemin de l'orthodoxie. Ou encore, il peut être pacificateur et soutient, c'est-à-dire qu'il doit lier son peuple de façon à ce qu'il n'y ait qu'une seule religion, celle d'être unis dans le Christ. A travers tous ces points nous avons pu voir que le sacre royal est un tournant important dans la dynastie carolingienne. Désormais nous pouvons distinguer un lien entre le roi et l'église, le roi doit être attentif à son peuple et ses attentes. [...]
[...] Pépin le Bref utilise le Pape pour aboutir à ses fins, qui sont de se faire sacrer, ce sacre est donc une usurpation du pouvoir. Les origines de cette association, amènent le Roi à être le personnage de cette jonction. Tout d'abord, la cérémonie du sacre est primordiale puisqu'elle transforme la personne du Roi. En effet il passe du statut de simple élu des Hommes au statut des élus des Dieux. Tandis que la royauté possède un caractère religieux, on considère désormais que le Roi tire son pouvoir de Dieu et que le sacre est le fondement du pouvoir. [...]
[...] Après avoir étudié la sacralisation du pouvoir royal, nous allons maintenant nous intéresser aux implications du sacre. II/ Les implications du sacre Par le sacre s'est crée une association entre l'Eglise et l'Etat, ce qui a entraîné un nouveau régime politique, qui est la théocratie royale. Le sacre, création d'une association entre l'Eglise et l'Etat Cette association est d'abord marquée par une alliance entre le Pape, et le Roi. Pépin le bref reçoit le Pape Etienne II en 754, et signent un traité (=engagement juridique international devant avoir des effets dans le droit national ou international). [...]
[...] Grâce à ce sacre le roi est devenu le lieutenant de Dieu, le pouvoir a donc évolué en devenant l'origine divine. Le sacre royal a-t-il pour autant garder son importance au fil des siècles ? [...]
[...] C'est aussi le gouvernement de la cité par dieu et pour Dieu, il faut réaliser la justice divine, qui devient la mission fondamentale des gouvernants. En effet, le roi doit assurer le salut de la population et ses objectifs de justice, de paix, de concorde, d'unanimité qui doivent s'inscrire dans un programme spirituel. Il n'y a donc pas de séparation entre les domaines du religieux et les domaines du politique. La mission fondamentale des gouvernants se définit par l'augustinisme politique (=pensée authentique de saint Augustin telle qu'elle est entrée dans la doctrine de l'Église catholique, mais aussi l'histoire de la pensée augustinienne à travers les seize siècles qui nous séparent de sa formulation), c'est à dire que la cité terrestre vient de se fondre dans la cité de Dieu. [...]
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