Bataille de Bouvines du 27 juillet 1214, Philippe Auguste, royauté capétienne, Europe chrétienne, Charlemagne, Plantagenêts, duc de Normandie, Aquitaine, Anjou, Frédéric Hohenstaufen, Otton IV, Guillaume de Ponthieu, Salisbury, duc de Brabant, Richard coeur de Lion, Jean sans Terre, Henri II, Magna Carta
"Voici, le seigneur me donne lui-même ce que je désirais [...]. Il sera le chef de toute la bataille et nous serons ses ministres. Je ne doute point que nous ne triomphions par lui", assuré de la protection divine, Philippe Auguste, s'adressant à ses troupes, donne l'assaut le dimanche 27 juillet 1214 à Bouvines par ces mots.
La bataille de Bouvines a lieu le dimanche 27 juillet 1214, elle oppose l'armée de Philippe II Auguste, souverain Franc de la dynastie capétienne, et les troupes coalisées de Jean sans Terre, de l'empereur Otton IV, du comte de Flandre, du comte de Boulogne, et du duc de Brabant. La bataille a lieu dans la plaine de Bouvines, en Flandre, aux confins du domaine capétien et de l'Empire. Il s'agit d'une bataille, c'est-à-dire, selon les conceptions du temps, un duel où s'engagent deux antagonistes afin de forcer le jugement de Dieu et de trancher définitivement une querelle. Il s'agit alors d'un acte quasi liturgique, bien différent des harcèlements de la guerre auxquels il met généralement un terme pour de longues années.
[...] La bataille s'engage dans un corps à corps, le but étant de tuer ou de capturer son ennemi. Après trois heures de combat, le comte de Flandre est désarçonné puis capturé. Philippe Auguste manque de se faire capturer par les Flamands, mais se voit sauvé par ses chevaliers. C'est alors au tour de l'empereur Otton IV d'être assailli : il s'enfuit, abandonnant son étendard. Alors que la nuit tombe, le comte de Boulogne est lui aussi intercepté et capturé. La bataille est, pour Philippe Auguste, un immense succès militaire. Sa victoire est totale, ses pertes humaines minimes. [...]
[...] Lors de son accession au trône, il est éclipsé par les puissants comtes de Flandre, de Champagne, de Toulouse, par Henri d'Anjou, le roi d'Angleterre, représenté par ses fils, qui, en tant que duc de Normandie, d'Aquitaine, et d'Anjou, tient des fiefs autour du domaine royal. Pour pallier à cela, Philippe Auguste n'a de cesse d'élargir le domaine royal. Relayé par un début d'administration forte et dévouée, Philippe Auguste cherche à diminuer la pression que le royaume subit. Au sud et à l'ouest, il veut diminuer les pressions des Plantagenêts. [...]
[...] Il s'engage aussi à ne pas procéder à des arrestations arbitraires. Cette charte est, aujourd'hui encore, le fondement des institutions britanniques. La bataille est le point culminant de la politique capétienne visant à briser l'emprise des rois d'Angleterre sur le domaine royal français. La bataille de Bouvines, en plus de contraindre Jean sans Terre à se réfugier en Angleterre, le prive de la Normandie, de l'Anjou, du Maine, et de la Touraine. L'affirmation de la suprématie Capétienne Bouvines manifeste la supériorité du roi des Francs. [...]
[...] En 1200, lors du Traité de Goulet, Philippe Auguste échange la reconnaissance de la succession de Jean sans Terre sur les fiefs de son frère contre la reconnaissance formelle de la suprématie capétienne. Cependant, en 1202, le Jean sans Terre refuse d'apparaître à la cour du roi afin de répondre de ses devoirs de vassal : Philippe Auguste déclare la confiscation de ses fiefs et conquiert la Normandie en 1204, puis repousse Jean sans Terre au sud de la Loire en 1206. [...]
[...] Philippe Auguste tente de faire naître autour de cette victoire, mais aussi autour de lui-même, les prémices d'un « sentiment national », le terme étant néanmoins anachronique pour l'époque. Or, il n'y a pas de réelle résonnance « nationale » du vivant de Philippe Auguste. Conclusion La bataille de Bouvines est un immense succès pour Philippe Auguste, car elle revêt plusieurs aspects : c'est un succès militaire d'abord puisque la victoire va au roi des Francs. Ensuite, c'est un succès politique qui permet en effet à Philippe Auguste d'asseoir sa politique de réaffirmation de l'autorité royale. [...]
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