En 570, la naissance d'un nouveau prophète bouleverse la stabilité de tout un monde, Mahomet. Environ 40 ans plus tard, la religion islamique a déjà gagné de nombreux adeptes qui sont prêts à convertir l'Occident en entier. Du 7e au 11e siècle, les musulmans envahissent de nombreux territoires dont la ville de Jérusalem qui a été pillée et détruite en grande partie. Le nord de l'Afrique est en grande partie sous domination musulmane ainsi que l'Espagne qui a valu à Charles Martel sa grande réputation à la bataille de Poitiers.
C'est donc avec l'Islam et son idée de jihad que prendra forme dans l'esprit des Occidentaux l'idée de guerre sainte. Toutefois, il est nécessaire de préciser que la formation de l'idée de guerre sainte a pris plusieurs siècles à se développer. En effet, la religion chrétienne est une religion pacifiste prônant la non-violence. Le chemin jusqu'à la violence s'est construit petit à petit en défendant les églises et les monastères. Il est devenu acceptable d'utiliser la violence tant que le but est de protéger la religion. Ainsi, en 1095, lors du Concile de Clermont-Ferrand, Urbain II prêche ce qui sera désormais la 1re croisade, qui diffère de la simple guerre sainte du fait qu'elle n'est pas dirigée dans le but de convertir, mais bien de récupérer et libérer Jérusalem. On verra par la suite 7 autres croisades prenant des chemins bien différents.
La 4e croisade, prêchée par le Pape Innocent III en 1198, fut détournée vers Zara (Annexe 1) et Constantinople et n'atteignit jamais Jérusalem. Pourtant, ces deux villes étaient sous domination chrétienne. Qu'est-ce qui a donc pu pousser les Croisés à attaquer des villes chrétiennes alors que le but de l'expédition était de délivrer Jérusalem, prise par Saladin en 1187?
[...] Par contre, Isaac avait un fils, Alexis. Celui-ci avait été emprisonné à Constantinople suite à l'usurpation du trône de son père. Toutefois, à la fin de l'année 1201, Alexis réussit à s'échapper de sa prison et se réfugie en Germanie chez son beau-frère, Philippe de Souabe.[17] Proposition d'Alexis aux Croisés À l'hiver 1202, les Croisés attendent la fin du froid dans la ville de Zara. Quelques semaines après la prise de la ville, en décembre, une ambassade de Philippe de Souabe arrive. [...]
[...] Au contraire, il ne se présente même pas la moitié du nombre de guerriers estimé. En fait, des 4500 chevaliers prédits, seulement 1000 se rendent à Venise en juin 1202. Malgré tout, les Vénitiens réclament la totalité du montant que les Croisés se montrent incapables de payer, il manque encore marcs. Pour rajouter aux malheurs des Croisés, Venise refuse de laisser partir les guerriers. Selon Robert de Clari, le doge aurait ajouté: you do not pay, understand well that you will not move from this island, nor will you find anyone who will furnish you meat and drink.»[12][13] Les bateaux sont déjà équipés et armés, alors laisser tomber la croisade signifierait une perte considérable pour la ville. [...]
[...] Le détournement de la 4e croisade vers Constantinople Manque de soutien de la part des souverains 1. Situation politique de l'Europe à la fin de 12e siècle En 1198, le pape Innocent III appelle à une 4e croisade, seulement 6 ans après la précédente. Malheureusement pour lui, la réaction met du temps à se faire sentir puisque l'Europe entière est en crise. En effet, d'un côté, l'empire germanique lutte contre le pouvoir papal concernant sa succession et d'un autre, la France et l'Angleterre se font la guerre La lutte de l'empire germanique contre le pouvoir papal En 1197, l'empire germanique voit son roi mourir prématurément en lui laissant un héritier âgé de 3 ans, Frédéric, incapable de prendre le pouvoir.[3] Le problème s'accentue avec l'élection, en 1198, de deux héritiers potentiels : le Staufen Philippe de Souabe et le Welf Otton de Brunswick. [...]
[...] Bibliographie BALARD, Michel. Croisades et Orient latin : XIe-XIVe siècles, Coll. Histoire», Paris, Éditions A. Colin p. DE VILLE-HARDOUIN, Geoffroi. Histoire de la conquête de Constantinople, Traduction de M. Natalis de Wailly, Paris, Éditions Hachette et Cie p. FLORI, Jean. La guerre sainte La formation de l'idée de croisade dans l'Occident chrétien, Coll. «historique», Paris, Éditions Aubier p. [...]
[...] La guerre sainte , p A. MANTIENNE, Les croisades ou le choc de deux mondes, Condé-sur- Noireau, Éditions Charles Corlet p Fait peu connu, il y eut en fait 3 guerres de Cent ans : la 1re de 1159 à 1299, la 2e de 1337 à 1453 et la 3e de 1688 à 1815, cette dernière regroupant les guerres de Louis XIV, la guerre de Sept ans, la guerre d'Indépendance américaine et les guerres napoléoniennes. Remarquons qu'aucune de ces guerres n'a duré 100 ans M. [...]
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