Pyramide féodo-vassalique, hiérarchie des hommes, relations de pouvoir, hiérarchie de liens, période franque
L'image de la pyramide est généralement employée pour représenter des relations de pouvoir et instituer une hiérarchie entre des concepts, des Hommes aussi bien de manière concrète qu'abstraite. Ici, le terme de pyramide féodo-vassalique évoque une hiérarchie de liens qui sont à la fois réels (comme sur des terres) et personnels (c'est–à–dire d'homme à homme). Mais avant de traiter des liens féodo-vassalique, il convient de savoir ce qu'est la vassalité ainsi que ses origines.
En effet, la vassalité prend racine au Moyen Age à savoir, du Vème au XVème siècle, et plus précisément durant la période franque qui s'étale de 476 à 987, et celle-ci connaîtra deux grandes dynasties que sont les Mérovingiens (avec Clovis) et les Carolingiens (avec Pépin le Bref 751-987).
[...] Cependant la féodalité peut, sous un autre angle beaucoup plus large, être vue comme un ensemble d'obligations et de service entre hommes libres, entre vassaux et seigneurs. Cette période va être vraiment marquée par un effritement de la notion d'état, puisque le seigneur va dès lors, constituer une rempart entre le roi et son peuple. En effet, le contrat féodo-vassalique, est un contrat synallagmatique qui va engager les parties, entraînant le fait que vassal et seigneurs ont des obligations réciproques et cette procédure deviendra obligatoire dès Charlemagne. [...]
[...] Au XIIème siècle, le comte de Champagne, lui, à prêter hommage à des dizaines de seigneurs dont le roi de France, le duc de Bourgogne et l'archevêque de Reims. Inversement au début du XIIème siècle, Orderic Vital, chanoine normand, à tenu au comte d'Évreux le discours suivant : je chéri le roi (roi d'Angleterre Henri 1er), le duc (de Normandie), mais je ferai hommage à l'un d'eux seulement et je le servirai comme mon seigneur, conformément au droit . Un idéal qui est à l'époque rarement réalisé. Il faut noter qu'une telle dispersion généralisée profite, le plus souvent, au vassal qui récupère ainsi fiefs et seigneuries. [...]
[...] B. Une hiérarchie des hommes : Du fait de l'idée qu'un fief meut d'un autre fief, on découvre une hiérarchie idéale qu'est la prise en considération de l'élément réel (le fief) et qui permet d'insérer les seigneuries quelque soit leur taille dans une sorte de pyramide/ de hiérarchie dans laquelle se trouve roi. L'image montre bien la vocation du roi à prendre la tête de l'ordre féodal, en conséquence, de cela, le roi ne pourra devenir le vassal de personne. [...]
[...] L'adage le vassale de mon vassal, n'est pas mon vassal illustre parfaitement ce fait. La multiplication de ces liens féodo- vassaliques qui se retrouvent jusque dans les institutions publiques qui peuvent être données en fief à des particuliers contribuent largement à disloquer la notion d'état, à l'effritement territorial et à un affaiblissement considérable du roi qui en définitive est un seigneur parmi les autres. Bibliographie : * Histoire des Institutions publiques et des faits sociaux d'André Castaldo et Pierre Clément Timbal * Qu'est ce que la féodalité ? [...]
[...] La différence se fera essentiellement dans les obligations qu'aurons les vassaux, à savoir qu'elles ne seront, désormais plus uniquement négatives (le fait de ne pas faire) mais positives (telle que l'obligation d'assistance et de conseil). Dès lors, les Carolingiens vont associer les termes de vassaux et d'agents des pouvoirs publics, et cela creusera encore d'avantage le fossé entre le roi et ses sujets. La période féodale qui va du IXème siècle à 1180, est la période qui va nous intéresser ici. Par le mot féodalité, on peut parler d'une organisation sociétale particulière où les liens d'hommes à hommes sont nombreux et extrêmement développés. [...]
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