Profil d'un sujet de l'empereur autour de l'an 800, médieval, serment de fidélité, vassal, empereur, Cathulf, seremnt
Du point de vue politique, l'unité vers laquelle on tend est assurée par le plus fort de tous les liens : le serment de fidélité, qui attache individuellement à l'empereur dès leur douzième année tous les habitants de l'Empire du sexe masculin. L'engagement pris est simple, mais catégorique.
[...] Un tel engagement dans une société pénétrée d'esprit religieux était tenu pour indissoluble. L'enfreindre était se parjurer. C'était perdre le droit de recourir désormais au serment pour se justifier contre des accusateurs ; se voir disqualifié comme témoin devant les tribunaux, c'était même s'exposer à l'amputation de la main droite, complice du faut serment. L'engagement excluait toute limitation, toute échappatoire. On s'en convaincra à la lecture des instructions remises en 802 aux missi chargés de réclamer de tous les sujets sans exception un nouveau serment où fut inclus le titre impérial reçu depuis peu par Charlemagne. [...]
[...] Charlemagne est pénétré de cette nécessité que ne manquent pas de lui rappeler les hommes d'Eglise, que précisait à son usage des le début de son règne, un clerc du nom de Cathulf en une épître souvent citée : tout rapporter à Dieu, qui du plus petit au plus grand nous a tirés du néant pour faire de nous ce que nous sommes ; a Dieu qui est le roi de ses triomphes et sa domination sur ''l'Europe'' ; a Dieu dont il tient la place ici-bas et dont il a pour mission de faire régner et exalter la Loi programme identique à celui des rois bibliques, dont l'exemple est sans cesse évoqué dans les documents du temps et surlesquels Charles est invité a prendre modèle. C'est pourquoi Cathulf lui conseille le commandement de Moise. [...]
[...] Toute désobéissance toute fraude voire toute tentative de fraude équivaut à une violation de ce serment. Il serait difficile de réclamer docilité plus absolue. Charges militaires : De toutes les charges qui pèsent sur les sujets et donc ils se sont engagés par leur serment à s'acquitter scrupuleusement, les plus lourdes sont les charges militaires. La guerre est pour les Francs, une institution nationale. Chaque année par conséquent, tous sujet de l'empire peut être requis de prendre les armes au premier appel. [...]
[...] Ce sont d'abord les réquisitions de logements et de vivres, de chevaux et de charrois, au profit des agents ou représentants de l'autorité publique. L'empire romain avait connu un service perfectionné de courriers postaux, avec des gîtes d'étapes et relais de chevaux. Chaque gîte d'étapes comportait une sorte de caravansérail où tout fonctionnaire de l'Etat, voir toute personne civile ou ecclésiastique accréditée par l'Empereur trouvait, sur le vu de sa lettre de mission ,le vivre et le couvert pour lui-même et pour sa suite, ainsi que les moyens de transport indispensables à la continuation de son voyage. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture