La profession de foi, qui est une pratique usuelle avant l'entrée en charge d'un évêque, semble prendre ici une dimension plus importante. Cette profession de foi fut énoncée en 991 par Gerbert d'Aurillac. Elle fut empruntée par les évêques à une collection canonique du Vème siècle, Les statuts anciens de l'Église, puis signée par Gerbert. Par définition, la profession de foi est un credo, soit une affirmation publique faite par quelqu'un concernant sa foi religieuse, par l'expression de ses opinions, ses idées. (...)
[...] Pourquoi cette profession de foi, qui est une pratique usuelle à la veille de l'entrée en charge d'un évêque, a-t-elle une dimension plus importante ici ? Nous verrons ainsi dans une première partie l'affirmation des principes religieux par Gerbert d'Aurillac, appuyant ainsi sa foi. Puis nous aborderons la condamnation des hérésies abordée dans cette profession. la Réaffirmation de la foi Il est important de signaler ici que le Christianisme est une foi centrée sur la Trinité, l'Incarnation du Fils et la Rédemption, c'est pourquoi il nous faut étudier chacune de ces bases avec attention, en suivant la profession de foi de Gerbert d'Aurillac. [...]
[...] Cette profession de foi est donc ici un credo, où Gerbert d'Aurillac réaffirme sa foi en l'Église et montre le vrai chemin de la croyance opposé aux hérésies. En effet dans ce document, il réaffirme les différents principes ecclésiastiques, c'est-à-dire la Trinité, l'unicité de Dieu et l'incarnation du Fils. De plus, il redéfinit les principes ecclésiastiques tout en tenant compte des hérésies qui se développaient déjà à cette époque. Ainsi ce document nous montre la façon dont se construisait une profession de foi à l'époque et la façon dont les religieux réaffirmaient leurs croyances. [...]
[...] De plus, Gerbert d'Aurillac insiste sur le fait qu'il n'est pas opposé au mariage. Dans ce domaine, il s'oppose également à des idées manichéennes selon lesquelles le mariage est refusé. Gerbert d'Aurillac, dans la dernière partie de sa profession de foi, condamne les hérésies manichéennes en énonçant les pratiques catholiques qui sont les siennes. En effet il aborde deux principes manichéens, celui sur la conception du bien et du mal, et celui sur le mariage. Puis, dans une large partie, il revient sur la définition de la résurrection. [...]
[...] Dans la définition manichéenne, le diable semble être comparé à Dieu lorsqu'il est qualifié de créateur Ils lui attachent alors une qualité se rapprochant de celle de Dieu. C'est sur ce point que se situe l'opposition de l'Eglise exprimé par Gerbert d'Aurillac. Selon les ecclésiastiques, la définition manichéenne du diable est erronée car le diable dans la religion catholique, est un être qui a choisi d'être mauvais de son gré et non pas quelqu'un chez qui le mal était inné. Pour les manichéens, le Diable est une représentation du mal au même titre que Dieu est le représentant du bien. [...]
[...] Ainsi donc, après avoir vu que Gerbert d'Aurillac condamnait à travers sa profession de foi les principes hérétiques de la réincarnation, voyons maintenant sa vision du Jugement divin. Le jugement Divin Tout d'abord il faut rappeler que le jugement divin est un jugement solennel par lequel Dieu, à la fin des temps, manifestera devant toute l'humanité les mérites et démérites de chacun. Gerbert d'Aurillac, dans sa profession de foi, insiste sur l'importance du baptême dans la vie de chaque chrétien. Tout d'abord il dit à la ligne 33, Je professe que l'on doit la communion aux pénitents qui ont fait la paix. [...]
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