Selon l'Eglise Catholique, les découvertes scientifiques sont l'œuvre du créateur car la terre a été crée par Dieu. Le Concile de Nicée (325) rappelait que « Dieu avait crée le ciel et la terre ». La création de l'univers n'étant pas mentionnée, celui-ci pouvait s'expliquer scientifiquement mais pour y déceler des signes divins. Chez Saint Augustin, Dieu nous ordonne de dominer la terre, « soyez féconds, multipliez, emplissez la terre et soumettez-la », ce qui incita les curieux à s'intéresser à l'envers de ce décor crée par Dieu. Mais pour contrer l'émergence de la réforme protestante, qui rejette l'obédience catholique et répond aux chrétiens déçus par l'église institutionnelle, l'église catholique doit réaffirmer urbi et orbi son autorité pour évincer des idées dangereuses et hérétiques. Il y a hérésie lorsque qu'il y a compréhension ou interprétation de l'Evangile non conforme à la compréhension ou à l'interprétation défendue par l'Eglise . L'Inquisition, i.e. le Saint Office, s'arrogera le droit de censurer les hommes et leurs écrits établissant le domaine de la vérité et de l'interdit.
Cette phrase « et pourtant elle se meut », Galilée ne l'a paraît-il jamais prononcée, mais son œuvre tourne autour de cette polémique sur le mouvement de la terre. Il fut l'un des premiers scientifiques modernes à ne reconnaître comme critère de vérité que la démonstration. Selon lui, "la certitude mathématique est égale à la divine". Se jouera alors la grande scission entre la science qui s'affirme et l'église catholique, attachées à des interprétations obsolètes. Galilée endura deux condamnations du Saint Office : celle de la doctrine de Copernic en 1616 et de son enseignement (I), puis une seconde sentence en 1633 condamnant Galilée et proscrivant la réalité du mouvement de la terre (II).
[...] La condamnation du système de Copernic et de l'enseignement de Galilée La responsabilité de l'Eglise catholique. Pour le Saint Office, la correction de l'œuvre de Copernic par une annotation expliquant le caractère hypothétique de la mobilité de la terre était suffisante mais cela constituait une négation de l'œuvre astronomique de Galilée. La position du savant était d'établir que la proposition était vraie car la vérité de l'Ecriture ne pouvait être contraire à celle de la nature, toutes deux œuvres de Dieu. [...]
[...] La science comme critère de vérité. Bien que l'interprétation de la Bible soit fixée par un magistère ecclésiastique, le texte appartenait aux chrétiens qui l'entendait à leur mesure. Les arguments scientifiques ne pouvaient convaincre les aristotéliciens forts des preuves relevées dans les Ecritures comme par exemple Soleil arrête-toi sur Gabaon et toi, Lune, sur la vallée d'Ajalon. Et le soleil s'arrêta et la Lune se tint immobile jusqu'à ce que la nation se fut vengée de ses ennemis (livre de Josué, 12-13). [...]
[...] Cet aspect est efficace pour la résolution de problème scientifique difficile. Face à un obstacle apparemment insoluble, on le porte devant un large public, suscitant l'intérêt d'un maximum de spécialistes, mêlant les opinions, posant et reposant toutes les questions possibles. Dans ce contexte, se posent les bonnes questions lesquelles conduisent aux bonnes réponses. L'évolution de l'église catholique face à la science. Avec l'Inquisition, emprunt d'un juridisme absolu, le christianisme entre dans une logique de répression et de défense face aux hérésies qui agitent la perfection de sa société. [...]
[...] Cette vision sera consacrée par Thomas d'Aquin qui l'associera à la révélation judéo-chrétienne, lui conférant un caractère dogmatique. C'est la théorie géocentrique : toutes les planètes tournent autour de la terre créée par Dieu. Galilée enseigne cet exposé aristotélicien n'ignorant pas le système héliocentrique de Copernic qui stipule que la terre est mobile et tourne autour du soleil. B. L'astronomie nouvelle La découverte de Galilée grâce au télescope. Galilée n'a pas inventé la lunette astronomique d'origine hollandaise mais l'a perfectionné. [...]
[...] Ainsi, la Congrégation enquête, juge et punie selon une procédure arbitraire. En juin 1999, deux ecclésiastiques américains subiront cette procédure pour leur engagement auprès de la cause homosexuelle. Selon l'église, l'homosexualité est contre nature et interdite. Le devoir de l'église est de les ramener à la morale catholique et non pas, à l'instar des prêtres américains, de les intégrer à l'église. Le jugement sera rendu par le pape lui-même et les deux ecclésiastiques devront signer une lettre de confession. Conclusion Selon Galilée, la bible n'est pas le seul moyen de connaître, Dieu nous a doté de sens et d'intelligence ( ) je n'entends pas cacher les richesses de la science car elles sont pour les hommes des trésors inépuisables, ceux qui l'acquièrent s'attirent l'amitié de Dieu Il faudra attendre 1992 pour que le savant soit réhabilité par le pape Jean-Paul II. [...]
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