Succédant une première entreprise hasardeuse, appelée la croisade du peuple, menée par un prêtre nommé Pierre l'Hermite, et qui s'achèvera dès la traversée du Bosphore par sa destruction totale le 21 octobre 1096, la vraie croisade, celle des barons, se donnera rendez-vous à Constantinople début 1097.
Parmi les seigneurs les plus illustres qui mèneront celle-ci, on dénombre le comte Raymond de St Gilles de Toulouse, chef théorique de la croisade, le duc de Lorraine Godefroi de Bouillon avec ses frères Baudouin de Boulogne et Eustache de Boulogne, leur cousin Baudouin du bourg, Robert de Courte-Heuse de Normandie fils de Guillaume le Conquérant, le comte Robert 2 de Flandre, Hugues de Vermandois frère du roi de France Philippe 1er, Bohémond de Tarente, Prince Normand de Sicile et Tancrède de Haute-Ville neveu de Bohémond.
[...] Partis en 1096 de chez eux, ils atteignaient leur but environ trois ans après ! Trois années de marches, de combats, de souffrances, de maladies, de famines. La mort planant et rôdant au quotidien. Enfin, la haine envers les infidèles prêchée par les religieux, dans le but certes compréhensible de maintenir l'entreprise à flot, justifiera l'impitoyable intolérance de ces rudes guerriers. Si l'on ajoute à cela la vexation endurée lors de la fameuse procession autour de la ville lors du siège, nous pouvons alors comprendre, sans pour cela l'accepter comme une excuse, cette explosion de violence et de fureur, au nom de Dieu, s'abattant sur les malheureux citoyens de la ville. [...]
[...] S'ils ne prenaient pas la place, c'en était fait de la croisade. Les chiffres, assez fiables, indiquent que les forces croisées s'élevaient à 12000 fantassins et environ 1200 chevaliers. Le 1er assaut fut donc lancé le 13 juin sur le secteur nord. Le combat fut féroce, les chrétiens attaquants avec ferveur, et les pertes sévères, mais le trop faible nombre d'échelles ne permit pas l'escalade simultanée des murs afin de déborder les défenseurs et l'assaut fut un échec. La désillusion fut amère pour les croisés et mit bien en évidence le besoin de machine de siège. [...]
[...] Même si la ferveur religieuse était manifeste pour nombre d'entre eux, tel Godefroi de Bouillon, il faut malgré tout rester objectif en prenant en compte que d'autres étaient des cadets de famille dont un avenir de vassal était déjà tracé pour eux en Europe, et qui virent là une opportunité de se tailler un royaume. La foi chrétienne ne fut donc pas la seule raison qui poussa ces hommes à se croiser. La guerre sainte elle-même débuta donc en mai 1097 avec le siège de Nicée. Mais la route fut longue et les combats nombreux avant que l'armée croisée ne mette le siège devant Jérusalem, objectif principal de la croisade. [...]
[...] Ils vindrent un pou avant, tant que ils virent les murs et les tors de la ville. Lors levèrent leur mains vers le ciel, puis après se deschaucièrent tuit et besoient la terre. Qui ce veist ne poist avoir ses cuers si durs que il n'en fust esmeuz. Quand ils entendirent ce nom : Jérusalem, ils ne purent retenir leurs larmes et, se jetant à genoux, ils rendirent grâces à dieu de leur avoir permis d'atteindre le but de leur pèlerinage, la cité sainte ou Notre- Seigneur a voulu sauver le monde. [...]
[...] - Les croisades de Thomas f. Madden. - Site internet Wikipédia. [...]
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