Prince, cérémonie, table du prince, arts de la table, cérémonies princières
Mise en scène de la personne princière en elle-même via toutes les disciplines : décors princiers, arts de la table (orfèvrerie), bijoux, musique, tournois, etc. ces ressources sont utilisées e même temps et convergent vers le prince.
Culture chevaleresque commune à toutes les cours européennes et gothique international.
Grandes cérémonies publiques ou privées, dont le chef d'œuvre est le vœu de faisant (Philippe le Bon en 1464, duc de Bourgogne).
Les cérémonies princières ne sont pas de la pure propagande, mais une diffusion de la renommée dans un contexte de rivalité entre les cours européennes. Les hérauts ont un rôle de plus en plus croissant.
[...] Leur succès est assuré par le biais des arts et elles ne survivent dans la mémoire que grâce aux arts. Il s'agit d'un déploiement interne plus qu'externe car il se fait en direction de l'aristocratie, éventuellement en direction des autres pouvoirs princiers rivaux, mais rarement pour les sujets. Même quand elles s'adressent aux sujets, le prince impose sa vision sans l'expliquer. [...]
[...] Le bijou a ici permis de créer la cérémonie. A la différence des rois, les ducs n'ont pas de grandes cérémonies princières. Ils ont dû inventer leurs propres cérémonies. En 1397, Philippe le Hardi a acheté ce rubis à un marchand génois, l'a fait monter en broche, l'a déposé à l'abbaye de Dijon et a décrété qu'à chaque nouveau duc ce rubis serait remis. Les princes portent de plus en plus de bagues. Seuls les princes portent vraiment des bijoux et des bagues. [...]
[...] Les décors muraux Le décor vient souligner la majesté du prince, il renforce l'architecture. Les fresques murales ont pour beaucoup disparu (notamment celles du XIVe siècle). Ex : celles du palais des papes, décors végétaux. On a une nouvelle tendance au XIVe siècle : les galeries de portraits d'homme illustres (la première : les fresques de Giotto au Castel Nuovo de Naples). Progressivement apparaissent des fresques plus figuratives, ex : la Chambre du Cerf d'Avignon (vers 1343) par Giovanetti. Le décor ne prend sens que dans le cadre de cérémonies : registre de l'aristocratie, culture courtoise (chasse). [...]
[...] De plus il correspond à un enfant de 14 ou 15 ans. C'est très probablement le chapel de Charles VI porté lors d'une fête de cour à Noël. C'est une sorte d'armure d'apparat. La magnificence du Prince passe aussi par le port des bijoux qui se généralise à partir du XIVe siècle. Les bagues de diamants portés par les Este et les Médicis symbolisent l'alliance entre les familles. Ces bijoux se retrouvent sur les portrais. Ex : portrait de Philippe le Bon par Van der Weyden : collier de l'ordre de la Toison d'Or, un anneau avec un petit rubis renvoyant au grand rubis de Bourgogne. [...]
[...] Cette coupe n'a rien d'exceptionnel pour l'époque. Charles V possède ainsi 2 coupes d'or qui pèse environ 3kg. Image de Notre-Dame (avant 1405) : ce n'est pas un objet utile. C'est un objet décoratif. C'est un cadeau d'Isabeau de Bavière à Charles VI pour les étrennes 1406. Il le met en gage auprès du frère d'Isabeau de Bavière afin de payer la dot d'Isabeau. Jamais récupéré par la France car dot jamais payée. Rentré dans une collection religieuse bavaroise donc conservé. [...]
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