Premiers voyages portugais, Inde, Vasco de Gama à Calicut, 1498, grand navigateur, exploration navale, Roi Jean II
« Hardi dans l'action, âpre dans ses commandements, redoutable dans sa fureur, et endurant à la peine ». C'est ainsi que Jean de Barros, historien portugais, décrit son compatriote le grand navigateur Vasco de Gama, qui a effectué deux voyages vers les Indes. Issu d'une famille d'écuyers, Vasco de Gama est né dans la petite ville de Sines, sur la côte de l'Alentejo, vers la fin des années 1460, et est mort la veille de Noel 1524. Troisième fils d'Estevao de Gama, gouverneur royal du château de Sines, il se trouve néanmoins parmi les cadets exclus de l'héritage paternel. C'est donc l'exploration navale que choisit Vasco de Gama pour se distinguer, notamment à travers ses études. Très doué, il se voit notamment confier en 1492 par le Roi Jean II la saisie de navires français en représailles contre les corsaires.
[...] Quant aux voies maritimes, elles sont dominées par les négociants musulmans à travers l'océan Indien, qui convoient les épices des entrepôts en Inde vers l'ouest par le golfe Persique. Ce sont les marchands arabes qui, les premiers, ont rapporté des épices d'Inde vers l'Occident. Alliés aux Vénitiens, ils bâtissent une puissante marine qui leur assure le monopole du commerce de l'épice en Méditerrané depuis le xiiie siècle. Le but principal du Portugal est donc, en réalité, de contourner le quasi-monopole exercé par Venise sur l'est de la Méditerranée. [...]
[...] Possession de pierreries en Inde. L'architecture est également un motif d'émerveillement : lorsque les Portugais sont conduits dans ce qu'ils croient être une grande église (nous verrons cela ultérieurement), l'auteur décrit sur plusieurs lignes cette construction de pierre et de tuiles, ainsi que son ornement de deux piliers d'airain hauts comme un mât et d'une porte d'airain également. On relève enfin le champ lexical suivant : haut, très gros, de taille, très large etc. L'auteur insiste beaucoup sur la visibilité de ces richesses, sur les quantités de matériaux nobles exposées. [...]
[...] Ensuite, l'accueil plutôt amical des Indiens le 21 mai, lorsque Vasco de Gama accoste à Calicut même, est significatif d'enjeux diplomatiques et commerciaux d'une grande importance. Après que deux émissaires eussent annoncé son arrivée, le navigateur est reçu avec tous les honneurs réservés à un grand ambassadeur. Ont-ils déjà reçu des ambassadeurs avant ? Les habitants ont conscience de l'importance de cette venue étrangère pour les affaires du pays. Même les Maures attendent de savoir les raisons précises de leur venue et citent leurs concurrents. [...]
[...] C'est donc l'exploration navale que choisit Vasco de Gama pour se distinguer, notamment à travers ses études. Très doué, il se voit notamment confier en 1492 par le Roi Jean II la saisie de navires français en représailles contre les corsaires. Vasco de Gama a dirigé deux expéditions en partance pour l'Inde. Nous traitons ici de la première qui a lieu de 1497 à 1499. Le navigateur est mandaté par le roi du Portugal Manuel 1er pour achever la mission entamée dix ans plus tôt par Bartolomeu Dias qui s'est arrêté au Cap de bonne Espérance : ouvrir la route maritime des Indes, dont les richesses doivent profiter aux ambitions commerciales et religieuses du pays. [...]
[...] Le 20 mai 1498, Vasco de Gama aborde à Calicut. Cette première liaison maritime entre l'Europe et l'Asie est, peu après la découverte de l'Amérique par Colomb, un événement capital de l'histoire moderne. C'est pourquoi nous allons nous demander en quoi l'arrivée des Portugais à Calicut . Premièrement, nous verrons de quelle manière les richesses de Calicut sont mises en avant dans le texte, avant de se pencher sur l'accueil de VDG en tant qu'ambassadeur et sa signification, et enfin nous terminerons en traitant du gouffre culturel entre ces deux populations. [...]
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