La croisade prêchée par le pape Urbain II en novembre 1095 au concile de Clermont est originale par beaucoup d'aspects. Outre qu'elle fut la première de huit équipées chrétiennes en Orient, elle s'affirme encore plus de celles qui l'ont suivie, par le côté spirituel plus marqué, par l'emportement mystique, par le rôle prépondérant de l'Église, par la participation de foules énormes de pèlerins. Elle ne fut pas seulement le fait d'hommes d'armes, c'est aussi la marche d'un peuple entier qui avançait vers la communion avec son Dieu. Il ne s'agit pas d'ailleurs d'une seule entreprise, mais de multiples, environ une dizaine qui partirent à des dates différentes et par des trajets différents, avec une destination et un but communs : effectuer un pèlerinage sur le tombeau de Jésus-Christ à Jérusalem, ville sainte par excellence ; et tout au long de cette première croisade, les croisés sont désignés comme des pèlerins. À partir du Xème siècle, le pèlerinage en terre sainte est en pleine expansion, mais il est rendu impossible en 1078 quand les Turcs Seldjoukides, une tribu provenant originaire du lointain Turkestan, expulsent de Jérusalem la dynastie sunnite Abbasside qui y était installée depuis 637 et qui autorisait aux chrétiens le libre accès à leurs lieux saints. C'est, pour les pèlerins chrétiens, le terme du libre accès à Jérusalem.
[...] Le pape avait fixé le départ de l'expédition pour le 15 août 1096. À cette date, alors que les armées des princes se préparaient encore au départ, une autre troupe d'environ personnes était déjà au- delà de Constantinople. Cette troupe avait été réunie par le prédicateur susnommé Pierre l'Ermite (ligne 20) en moins de 100 jours à travers la France, du Berri à l'Orléanais et la Lorraine, puis en Rhénanie. Il entraina dans son sillage autant de Francs que d'Allemands (ligne tous gens du peuple et même des vagabonds et des criminels auxquels il avait promis la rémission de leurs péchés. [...]
[...] Cet ouvrage est considéré comme une source majeure de la première croisade, que l'on doit à un témoin oculaire et lui-même acteur des événements. Cette œuvre fut donc rédigée en même temps que les faits qu'elle relate. Malheureusement, l'auteur ne nous a pas livré son nom. Pour deviner quelque chose de lui, il faut réunir dans son œuvre quelques menus renseignements. On pourra voir par exemple que c'est un Italien. Ainsi, après avoir raconté de manière impersonnelle et incomplète les origines de la croisade, à laquelle tout le premier chapitre est consacré, il donne des détails abondants et précis sur les évènements. [...]
[...] Cette croisade populaire n'avait été qu'une agitation anarchique et dangereuse ; en parallèle se préparait la croisade officielle pourrait-on dire, menée par la noblesse du sud de la Loire et de la basse Lotharingie (lignes 20 et 21) et aussi d'Italie du Sud, à laquelle appartient l'auteur de cette chronique anonyme, c'est la croisade des barons. Cette croisade officielle partit en plusieurs vagues. Croisades officielles Bientôt les Gaules entières abandonnèrent leurs demeures et les Gaulois formèrent trois divisions. Une partie des francs entra en Hongrie (lignes 19 à 21). [...]
[...] Prédication et début de la première croisade La croisade prêchée par le pape urbain II en novembre 1095 au concile de Clermont est originale par beaucoup d'aspects. Outre qu'elle fut la première de huit équipées chrétiennes en Orient, elle s'affirme encore plus de celles qui l'ont suivie, par le côté spirituel plus marqué, par l'emportement mystique, par le rôle prépondérant de l'Église, par la participation de foules énormes de pèlerins. Elle ne fut pas seulement le fait d'hommes d'armes, c'est aussi la marche d'un peuple entier qui avançait vers la communion avec son Dieu. [...]
[...] Il reçoit Pierre en audience et lui donne des conseils, notamment celui d'attendre le gros des armées croisées avant de passer le bras de Saint-Georges, le détroit du Bosphore, peu après lequel commence le territoire turc. Conseil très avisé, car il était évident que cette masse indisciplinée était incapable de se mesurer aux puissants janissaires et sipahis ottomans (ligne 26). L'empereur leur permet en conséquence de camper sous les murailles de Constantinople. Il avait bien compris qu'il ne fallait attendre rien d'autre de cette populace que pillages et troubles de toute sorte et tenta alors de les occuper par un ravitaillement abondant (ligne 25 et 26). [...]
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