Le XIe siècle marque un grand développement des villes médiévales. La croissance démographique ainsi que l'essor du commerce et les grands défrichements provoquent la renaissance des villes et leur extension. Ces nouveaux espaces urbains se peuplent assez rapidement et sont l'enjeu de nombreux pouvoirs. La ville s'insère en effet dans un milieu déjà fortement marqué par les dominations.
Nous ne reviendrons pas sur le contexte qui a amené le développement des villes, cependant il peut être utile de définir la ville médiévale. Il est pourtant très difficile de définir cette notion car aucun critère ne semble satisfaisant. Le critère démographique est difficile à utiliser car entre le XIème et le XIIIème siècle on ne dispose pas de sources suffisantes pour estimer, même grossièrement la population des villes (...)
[...] On voit donc cotoyer dans les villes une extrème pauvreté et une certaine opulence. Cela va créer des conflits, notamment au XIIIe siècle qui vont porter sur la gestion des finances municipales mais aussi sur la question du pouvoir. Le groupe du patriciat tient solidement en main les destinées de la ville. Il en domine le gouvernement, en contrôle les activités économiques, les relations avec l'extérieur. Les villes médiévales sont en effet donc dominées par un faisceau de familles, organisées en lignages, qui forment une oligarchie, c'est-à-dire qu'elles monopolisent le pouvoir économique et politique. [...]
[...] Dès la fin du XIIe, le prévot va être contrôlé par un bailli dit intinérant (pour éviter les abus) puis, au XIIIe siècle, par un bailli et un sénéchal à poste fixe. Le pouvoir du seigneur sur la ville Le territoire de la ville médiévale ne rompt pas avec le système seigneurial. Il est le plus souvent aux mains de plusieurs seigneurs, laïcs ou ecclésiastiques, qui y excercent les droits fonciers et banaux. Ces seigneurs sont attentifs au développement des cens, des tonlieux, c'est à dire aux taxes sur les péages, et à l'exercice des droits de justice. [...]
[...] C'est le cas à Rodez ou encore à Saint-Etienne. C L'université Les villes vont voir naître une nouvelle institution d'enseignement avec l'université : association de maîtres et d'étudiants qui vont conquérir leur autonomie par la grève et la sécession. L'université va échapper au contrôle de l'évêque et sera sous tutelle directe des papes (statut ecclésiastique). Elle sera le lieu où vont se développer les débats intellectuels et religieux. On peut citer l'université de Paris qui va incarner l'ouverture et le dynamisme urbain. [...]
[...] Chaque charte est une combinaison de ces différentes franchises qu'il faut plus voir comme des concessions octroyées par les seigneurs, que comme des privilèges conquis par les habitants. Pour conquérir ces libertés, nous avons vu que la population urbaine tirait sa force de l'association. Cette association pouvait prendre la forme d'un serment commun passé entre les habitants pour obtenir des concessions du seigneur et ainsi désigner des communes urbaines. Les communes vont demander la confirmation des usages et des coutumes, une certaine autonomie dans le domaine économiquee et dans la défense ainsi que le droit de choisir en leur sein des magistrats. [...]
[...] B Les pouvoirs dans une ville franche. Les droits et libertés accordées par le seigneur vont bénéficier aux bourgeois qui pourront instituer un conseil élu, posséder un sceau, se faire construire un hotel de ville, des halles, un beffroi dont la cloche devra sonner au dé but et à la fin du travail . Etre bourgeois c'est posséder une maison ou des biens, habiter la ville depuis plus d'un an et parfois prêter serment. De plus, le seigneur gardera un pouvoir sur la ville. [...]
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