Pour observer les pouvoirs inférieurs aux rois et princes, on a un problème de sources. Deux obstacles : inégale répartition de l'information (régions plus ou moins privilégiées), et nature des textes (en majorité des cartulaires). Il faut chercher d'autres types de documents. Notices de plaids et actes de la pratique décrivent souvent des conflits et leur règlement. Avec les chroniques, ont dépend du parti pris de l'auteur, attention aussi aux récits de miracles et aux textes hagiographiques.
Les actes des conciles provinciaux ou des synodes : liste prescriptions et conseils mais rien sur leur application. Archéologie permet de retrouver les lieux de pouvoir (châteaux, fortifications, mottes, tours, églises), mais la datation est souvent approximative (...)
[...] Il faut voir comme les documents relatent de longs conflits sans cesse recommencés. Le goût de la procédure n'est pas absent des cours, de plus la détention d'une parcelle de juridiction est un solide élément de pouvoir. La justice a vite éclatée en pouvoirs plus ou plus spécialisés et dont la répartition est variable mais qui obéit a quelques principes répandus a peu près partout. On peut distingue la justice destinée aux humbles ou vicaria, parfois pouvoirs de police mais pas de capacité de juger. [...]
[...] La fondation d'église est un moyen de se faire reconnaître (surtout si on nomme le desservant et perçoit la dîme), ces paroisses sont précoces, souvent fixées à la fin de la période carolingienne (mais peut être nuancé). Certain châteaux tardifs (XIe, XIIe), ont une chapelle consacrée avec un territoire paroissial très restreint comme à Semur-en-Brionnais. La paroisse/le sanctuaire peut être magnifié par la présence de reliques, enjeux important (parfois source de conflits). Début XIe, translation des reliques de Saint-Sever vers Rouen. [...]
[...] Pour les tenants d'une mutation vers l'an mil, cette évolution est brutale. Pour eux, dans des régions ou l'autorité publique est maintenue plus longtemps. La reprise de la terre par les seigneurs aurait été brutale et rapide alors que dans les régions ou la puissance publique était moins présente la transition se serait faite avec plus de douceur. Cette idée correspond à une répartition géographique : les pays du midi aurait été confrontés a un changement plus brutal, visible en Catalogne et dans le Languedoc. [...]
[...] Le problème est moins l'existence de l'enceinte que sa fonction, qui va du point de contrôle du trafic à la garnison armée pour la défense. La dislocation de l'empire unifié et les raids vikings amènent à construire de nouvelles enceintes autour de villes, abbayes et pôles secondaires. La numismatique, frappée par Charles le Chauve (après 864) et ses successeurs jusqu'à Lothaire mentionne 18 castrum ou castellum types de lieux fortifiés : des petites villes et bourgades (Arpajon, Avallon, Bar- sur-Aube, Blois, Chinon ) et des endroits strictement locaux (Bergues dans le nord, Ham dans la somme Cet échantillon oublie les castra méridionaux car la frappe était plus exclusivement réservée aux cités, et il demeure de toute manière très insuffisant. [...]
[...] Très utilisé par les grands et les rois, engagent la clientèle vassalique et peuvent pacifier les relations entre puissants régionaux. Flodoard les évoque souvent : alliance de Louis IV et Otton I d'Herbert II de Vermandois et Giselebert de Lotharingie (931). Mais les enjeux de pouvoirs sont incertains et il faut sans cesse réajuster les pactes. III. Paix et trêve de Dieu On ne peut évoquer a paix sans parler de la paix de Dieu, apparaît dans le midi milieu Xe avant de gagner le nord, et la trêve de Dieu qui la relaie dans la première moitié du XIe. [...]
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