En 987 Hugues Capet est élu roi des Francs par l'aristocratie. Sa position est fragile car le pouvoir qu'il détient en tant que roi est fondé sur la relation qu'il entretient avec ceux qui l'ont élu. Ainsi, avec la fragmentation du ban que ce soit par des grandes principautés territoriales ou des petits châtelains, son pouvoir n'est pas centralisé, il s'applique tout juste comme un seigneur sur son domaine. Cependant, plus de trois siècles plus tard, un descendant direct de Hugues Capet est toujours sur le trône sans qu'il y ait eu d'interruption dynastique. Ce lignage est établi et complètement légitime au début du XIVeme siècle, une idéologie et une mystique l'accompagne. De plus, le pouvoir royal s'est considérablement modifié, des organes de centralisation étatique se sont développés, les ordres s'appliquent à l'ensemble du royaume, celui ci apparaît d'ailleurs comme une entité politique distincte du domaine royal (...)
[...] Au cour du XIII eme siècle, le pouvoir royal change de caractère et de fondement. En effet, de plus en plus le caractère féodale du roi suzerain dépendant du contrat passé avec ses vassaux tend a disparaître au profit d'une nouvelle conception du droit hérité du droit romain notamment celui de Justinien. Ainsi se développe l'idée que l'intérêt de l'Etat, représentant l'intérêt public, prime sur les intérêts particuliers des individus, le roi qui gouverne l'Etat doit avoir en mains toute la puissance publique pour le bien de tous. [...]
[...] Cela va permettre de transmettre à l'aîné l'ensemble des biens et la royauté. C'est ainsi, un moyen d'assurer que le premier fils sera bien roi et aussi d'écarter les prétentions des cadets afin de préserver les honneurs. Cette pratique de transmission du pouvoir du vivant du roi va se perpétuer jusqu'au règne de Philippe Auguste a la fin du XIIeme siècle, ensuite la dynastie sera suffisamment implantée pour se passer de cette méthode. Ainsi une des forces des premiers Capétiens a été de mener une politique dynastique fondée sur la valeur du sang royal. [...]
[...] Dissertation : Le pouvoir royal capétien, 987-1314. En 987 Hugues Capet est élu roi des Francs par l'aristocratie. Sa position est fragile car le pouvoir qu'il détient en tant que roi est fondé sur la relation qu'il entretient avec ceux qui l'ont élu. Ainsi, avec la fragmentation du ban que ce soit par des grandes principautés territoriales ou des petits châtelains, son pouvoir n'est pas centralisé, il s'applique tout juste comme un seigneur sur son domaine. Cependant, plus de trois siècles plus tard, un descendant direct de Hugues Capet est toujours sur le trône sans qu'il y ait eu d'interruption dynastique. [...]
[...] Ainsi apparaît progressivement la définition d'une autorité publique. De plus, une autre force des Capétiens va être de se créer des réseaux de fidélités autour de leur personne afin de mater l'esprit d'indépendance de la grande noblesse. Celle-ci dans son devoir de conseil du roi se retrouve dans sa cour, ainsi va apparaître une administration royale qui en plus d'occuper la noblesse va se séparer des intérêts privés du roi. Ainsi des grands officiers qui s'occupent aussi bien des fonctions administratives que domestique (comme le batelier qui s'occupe de l'apprivoisement en vin du roi mais qui est aussi le chef de l'administration du domaine), Louis IX (1226/1270) va spécialiser les domaines d'intervention. [...]
[...] Ainsi Philippe II par son mariage avec Elisabeth de Hainaut reçoit Arras et Saint-Omer, il confisque par commise les terres des Plantagenets hormis la Guyenne, et conquit des terres lors de la croisade albigeoise. Ainsi, par des moyens privés, par la voie féodale ou seigneuriale, le roi accroît son domaine et ainsi ses finances. Ainsi pour contrôler les finances sur un domaine de plus en plus grand, le pouvoir royal va se doter d'une administration locale. Déjà existante avant Philippe II, celui-ci va la perfectionner. [...]
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