L'Empire adopte le christianisme de manière décisive mais impose ses propres institutions parallèlement au divin et ainsi la naissance du Christ sous Auguste est en rapport avec les prémices de l'Empire romain. La chrétienté est un tout indissociable ayant le devoir de conduire le peuple vers son Salut. La société est strictement régie par un Etat scrupuleusement administré à la tête duquel l'empereur gouverne cet ensemble à partir de son palais situé dans la capitale byzantine, Constantinople qui a fait l'objet de notre chapitre précédent (...)
[...] Lorsque l'Empire atteint son apogée sous les Macédoniens, les Byzantins se voient dans une Histoire sans fin où l'universalité et le titre impérial règnera à jamais sur le monde car il n'y a pas d'autres possibilités. II] La vie impériale byzantine Avant Constantin la vie impériale n'est pas fixée dans une capitale propre voyageant dans plusieurs résidences différentes mais ensuite l'Empire byzantin est bien centralisé avec une capitale abritant le palais impérial où y demeure constamment le Basileus. Constantinople est donc la ville impériale comme nous l'avons déjà vu dans la partie précédente ; fondée par Constantin en 324 aspirant à être la Nouvelle Rome puis parfois appelée Rome sous Justinien car elle est la seule capitale de l'Empire romain unifié. [...]
[...] La décoration du palais devait surprendre le visiteur par sa splendeur et avait donc le rôle de l'impressionner pour représenter la puissance de l'Empire byzantin. Plan de la zone impériale byzantine Tout une cour s'organise autour du Basileus, c'est ainsi que des milliers de personnes diverses comme des visiteurs étrangers, des civils résidant dans la ville, des gardes militaires, des clercs y viennent ou parfois ont le grand privilège d'occuper les lieux aux côtés de leur empereur. L'organisation y est toutefois aussi scrupuleuse qu'elle l'est pour régir tout l'Empire. [...]
[...] Le bon empereur juste et pieux est donc censé être victorieux ! Sur le plan plus interne, il fait régner la justice étant la seule source de loi ; ainsi Théodose II promulgue son code dit théodosien puis Justinien fera par la suite un code portant son nom qui est le fondement de la codification législative de l'Empire byzantin reprit par Basile Ier dans les Basiliques précédées par l'Eisagôgè. L'empereur doit donc être le garant de cette loi ; en tant que juge suprême il détient tout le pouvoir judicaire. [...]
[...] Avec les derniers embellissements de Constantin VII, le palais atteint alors son apogée. Nicéphore Phôcas le fait protéger d'un rempart lui valant des critiques selon lesquelles le palais est transformé en citadelle. Le déclin s'amorce au XIIe siècle et lorsque les Arabes prendront la ville en 1453, le sultan Mehmet II le Conquérant trouvera le monument en ruine. Ce palais qui pendant la période médiévale fut lui-même centré sur le Chrysotriklinos, près duquel étaient situés les appartements impériaux, s'érigeait comme le cœur même impérial. [...]
[...] Ce n'est qu'ensuite que l'empereur peut communier avec son peuple en se dirigeant vers Sainte-Sophie. Le patriarche l'y accueille après dépôt de la couronne impériale pour l'emmener au sanctuaire afin de déposer les offrandes à l'autel qu'ils vénèrent et qu'ils encensent. Ensuite ils se retirent tous les deux dans le matatorium, une salle séparée d'où ils suivent la liturgie et d'où ils sortiront quatre fois pour se joindre à la procession de la Grande Entrée, pour le baiser de la paix, pour la communion donnée par le patriarche, puis pour quitter Sainte-Sophie afin de regagner le palais. [...]
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