Charles le Chauve Charlemagne, enluminure, codex, symboliques royales, symboles religieux, Louis le Pieux,De Laudibus Sanctae Crucis, Raban Maur
Charles naît en 823. Petit-fils de Charlemagne et dernier fils de Louis Ier (dit le Pieux) issu d'un remariage, Charles le Chauve obtient progressivement des territoires sur ses trois demi-frères (Louis, Pépin et Lothaire), dès 829, jusqu'à devenir roi d'Aquitaine en 832. Allié à son demi-frère Louis le Germanique, Charles mène une guerre de succession contre leur frère Lothaire à la mort de Louis le Pieux, en 840.
[...] Sous le règne de Charles le Chauve, on observe même l'apparition de liturgies invoquant sa propre dimension divine. Charles le Chauve ne doit d'ailleurs pas ce surnom à une calvitie, mais au rasage de son crâne effectué lors d'une célébration religieuse, pour montrer sa soumission à l'Église, alors que la tradition franque instaure l'obligation pour le roi de garder les cheveux longs. L'enluminure comme vecteur d'autorité Les enluminures héritées du règne de Charles le Chauve permettent de réaffirmer l'origine divine de son pouvoir, dans un contexte très tendu sur le plan politique. [...]
[...] Le pouvoir de Charles le Chauve d'après les enluminures de son temps Charles naît en 823. Petit-fils de Charlemagne et dernier fils de Louis Ier (dit le Pieux) issu d'un remariage, Charles le Chauve obtient progressivement des territoires sur ses trois demi-frères (Louis, Pépin et Lothaire), dès 829, jusqu'à devenir roi d'Aquitaine en 832. Allié à son demi-frère Louis le Germanique, Charles mène une guerre de succession contre leur frère Lothaire à la mort de Louis le Pieux, en 840. [...]
[...] La deuxième enluminure consacre et amplifie la portée religieuse du règne de Charles le Chauve. Surveillé et protégé par deux anges situés aux coins de la représentation, et surmonté d'une main divine, Charles le Chauve reçoit un cortège de moines lui présentant la Bible de Vivien de manière solennelle. Siégeant sur des nuages divins, il les accueille d'en haut, soulignant ainsi la position quasi divine qu'il occupe. Louis le Pieux auréolé, portant une croix et un bouclier, représentation royale de Louis le Pieux dans De Laudibus Sanctae Crucis de Raban Maur, enluminure sur parchemin, vers 840. [...]
[...] La dynastie carolingienne verra enfin se développer une nouvelle écriture, la minuscule caroline, plus lisible et accessible. Alors que les manuscrits se développent et se diffusent à travers l'Empire, comment les enluminures héritées de l'ère carolingienne permettent-elles de rendre compte des caractéristiques du pouvoir de Charles le Chauve ? Notre réflexion s'articulera autour de deux enluminures héritées du règne de Charles le Chauve : la première tirée du Psautier de Charles le Chauve, réalisée avant 869 ; la seconde extraite de la Bible de Vivien représentant Charles le Chauve recevant une délégation de moines venant de Tours réalisée avant 845. [...]
[...] Le choix des couleurs est important pour comprendre cette interdépendance : la pourpre revêt une double connotation chrétienne et impériale : elle souligne l'héritage impérial romain (c'est la couleur officielle exclusivement réservée aux souverains sous peine de mort, depuis Néron), et se réfère à la Passion christique. On observe ainsi de nombreux recours au pourpre dans des manuscrits impériaux (cf Charlemagne entre deux papes, Sacramentaire de Charles le Chauve, École du Palais de Charles le Chauve, vers 869-870, BnF, Manuscrits, Latin 1141 fol. 2v). Les enluminures présentées dans le corpus insistent donc sur la filiation divine du pouvoir de Charles le Chauve, mais aussi sur la relation très forte qu'il entretient avec le pouvoir religieux. [...]
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