En Europe et surtout en France, l'archéologie médiévale est non seulement une discipline mais aussi une activité de recherche très récente. En effet, la pratique archéologique moderne n'existe que depuis environ un quart de siècle. Le développement de l'archéologie médiévale en Europe a entraîné le plus de changement, depuis 10 ou 20 ans, grâce à l'étude des artisanats et de la vie quotidienne. La multiplication des fouilles a pu apporter de nombreux objets et de nombreuses observations. Un artisanat comme la céramique (qui est un matériau manufacturé obtenu en modelant puis en cuisant une pâte argileuse) permet l'examen de l'instrument principal comme le four de potier, l'étude des tessons qui sont présents dans toutes les fouilles et indestructibles dans le sol ce qui permet d'aller plus loin dans l'étude des techniques. On peut ainsi déterminer à quel type de production céramique on a affaire, à quelle époque et dans quel secteur géographique. Néanmoins, les fouilles donnent peu d'informations concernant les artisans potiers mais il existe tout de même de nombreuses miniatures montrant les artisans au travail. Le tour dont il se sert sera utilisé jusqu'au début du XX siècle (c'est une sorte de roue de charrette disposée horizontalement mue par un bâton que l'artisan pose sur l'un des rayons).
Il y a une grande variété en ce qui concerne les formes, la pâte, la qualité, les décors ce qui caractérise les productions d'ateliers. Egalement, la céramique permet d'apporter des informations sur les circuits de distribution et sur les activités commerciales importantes. La céramique concerne en particulier la terre cuite qui est le matériau de tous les récipients usuels comme les pots, les plats, les marmites…qui sont fabriqués par les potiers de terre. Quant à la vaisselle d'étain, elle est réservée à la bourgeoisie. La production des potiers peut être aussi orné d'un décor rudimentaire, peint à l'ocre ou façonné en creux dans la pâte. Les vases de qualité supérieurs sont couverts d'une glaçure plombifère.
Ainsi, les céramiques occupent une place importante dans les travaux des archéologues. Ces produits de céramique constituent des éléments précieux de datation grâce à leur diversité de formes et de décors. Les vases sont le produit d'un artisanat, voire d'une industrie où il est possible de retrouver les ateliers afin d'étudier l'organisation. Les décors sont de bons témoins de la culture populaire….
Néanmoins pour l'époque, les céramiques sont des produits de faible valeur. Au Moyen-âge, les poteries étaient souvent oubliées dans les inventaires du fait de la faible importance qu'on leur accordait et leur production n'atteignait pas celle du textile qui était l'industrie majeure du passé. De plus, il convient d'ajouter le fait que la céramique est fragile et inaltérable et qu'elle est omniprésente sur tous les sites. Les études ayant été réalisées sur la céramique médiévale sont limitées à la typologie et à des remarques superficielles en céramologie. Les formes des poteries ont par la suite été classées ce qui a conduit à l'émergence d'une simple typologie apparente ne prenant pas en compte que la morphologie mais regroupant un certain nombre de données. Certains domaines d'études des céramiques peuvent être riches en informations comme l'étude des pâtes et des méthodes de fabrication de la poterie avec les techniques de montage, le décor, la cuisson. Grâce à cela, on arrive à une approche historique, ethnographique et économique des populations qui ont réalisé, utilisé et rejeté ces objets.
Ainsi, afin d'analyser les céramiques aux Moyen-Âge,nous avons constitué un plan en deux parties. Nous analyserons d'abord la morphologie des poteries et leur utilisation dans la vie moyenâgeuse dans une première partie intitulée les céramiques aux Moyen-Âge puis dans une seconde partie nous verrons la découverte et la fabrication des poteries.
[...] Les pâtes : extraction, préparation et affinage. Avec des méthodes d'analyses chimiques et aux observations au microscope, il nous est possible de percevoir la recherche des gisements d'argile, leur exploitation ainsi que les techniques de préparation. De cette façon, les chercheurs parviennent à établir des fréquences de composition et donc c'est plus facile pour l'identification. Cela permet aussi de pouvoir formuler des réflexions intéressantes. En voulant connaître les méthodes d'affinage et de préparation des pâtes, on peut préciser le niveau technique et les capacités d'adaptation du potier à son environnement. [...]
[...] Certains domaines d'études des céramiques peuvent être riches en informations comme l'étude des pâtes et des méthodes de fabrication de la poterie avec les techniques de montage, le décor, la cuisson. Grâce à cela, on arrive à une approche historique, ethnographique et économique des populations qui ont réalisé, utilisé et rejeté ces objets. Ainsi, afin d'analyser les céramiques aux Moyen-Âge, nous avons constitué un plan en deux parties. Nous analyserons d'abord la morphologie des poteries et leur utilisation dans la vie moyenâgeuse dans une première partie intitulée les céramiques aux Moyen-Âge puis dans une seconde partie nous verrons la découverte et la fabrication des poteries Les céramiques au Moyen-Age 1. [...]
[...] Quant aux lèvres, au VII-VIIIème siècle, les lèvres en bandeaux sont les plus répandues mais au Xème siècle, elles commencent à diminuer avec l'apparition des bords ronds et de lèvres à profils fins. Les décors de pots se font rares. Enfin, le dernier élément venant s'ajouter à cette catégorie concerne les bouteilles qui possèdent une embouchure qui est précédée d'un goulot et elles n'ont pas d'anses ni de bec verseur. Les encolures ont des diamètres d'environ 95 ou 110 mm. Les lèvres sont à bord plat en saillie au VIème siècle. [...]
[...] De cette sorte, les poteries sont cuites sous atmosphère réductrice et enfumée. Les inclusions de silice, quartz, mica permettent aux parois de supporter les variations de température qu'elles peuvent connaître sur un foyer. Cependant, les types de céramiques culinaires se sont vus être peu à peu limités au cours des siècles. En effet, au VIIIème siècle on trouve des jattes, des cruches, des pots et au IXème siècle, on ne trouve plus que des pots et quelques cruches. Au XII, le vaisselier culinaire présente une plus grande diversité puisque certaines céramiques reçoivent un bec, les ouvertures sont plus larges et quelques lèvres présentent une moulure afin d'améliorer l'assise d'un couvercle ce qui est plus pratique pour le service et pour la préparation. [...]
[...] Cependant, il convient de souligner que le développement de l'archéologie médiévale n'a pas seulement permis d'enrichir les collections des musées et l'iconographie de l'artisanat et de la vie quotidienne. Bibliographie ( Grand Atlas Universalis, Archéologie, France ( Dictionnaire de la France médiévale, Fayard ( Pesez, Jean-Marie, L'archéologie, mutations, missions et méthodes, Paris, Armand Colin ( Allios Dominique, Le vilain et son pot, céramiques et vie quotidienne au Moyen-âge. Rennes, Presses universitaires de Rennes ( Alexandre-Bidon Danièle, Une archéologie du goût, Céramique et consommation. Paris, Picard ( Fichet de Clairefontaine François, ateliers de potiers médiévaux en Bretagne. Paris, Documents d'archéologie française (Collection Microsoft Encarta 2006. [...]
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