Monastère de Cluny, Guillaume d'Aquitaine, monachisme, France, abbaye de Cluny, Bernon
Délivrée le 11 septembre 909 ou 910, la charte qui établit le monastère de Cluny, qui serait aussi appelée le testament de Guillaume d'Aquitaine, signe le début d'une grande histoire.
L'occident connaît une longue tradition monastique. Dès le IVe siècle, des expériences et des règles diverses voient le jour, mais, depuis le VIe siècle, il est une règle qui surpasse toutes les autres: c'est celle de St.Benoît. Ecrite après 530 pour l'abbaye du Mont-Cassin qu'il vient de fonder, elle s'impose par sa fermeté et sa modération.
Privilégiant le cénobitisme, la vie en communauté, elle est dans un premier temps mêlée à d'autres règles par les établissements qui l'adoptent. Plus tard, en 816-817, afin de répondre au désir d'unité exprimé par l'empereur Louis le Pieux, Benoit d'Aniane impose la règle Bénédictine à tous les monastères de l'Empire, même s'il a revu la règle originelle de St. Benoît.
[...] Exposé sur Cluny Délivrée le 11 septembre 909 ou 910, la charte qui établit le monastère de Cluny, qui serait aussi appelée le testament de Guillaume d'Aquitaine, signe le début d'une grande histoire. L'occident connaît une longue tradition monastique. Dès le IVe siècle, des expériences et des règles diverses voient le jour, mais, depuis le VIe siècle, il est une règle qui surpasse toutes les autres: c'est celle de St.Benoît. Ecrite après 530 pour l'abbaye du Mont-Cassin qu'il vient de fonder, elle s'impose par sa fermeté et sa modération. [...]
[...] De plus, ni le pape ni aucun laïc n'aura le droit de s'approprier ou d'aliéner les bien de l'abbaye, ainsi la libre gestion de leur bien temporels permettra aux abbés bourguignons d'asseoir la future fortune temporelle du monastère. Les maîtres de Cluny n'auront de compte à rendre à personne et seront exempté de tout impôt, excepté les sous qu'ils devront verser tous les 5 ans à Rome. Par cette condition quasi intouchable, se dessine une vie monastique à Cluny plaisante, sous le signe de la piété. [...]
[...] La fin des influences extérieures Guillaume d'Aquitaine conscient que les richesses du territoire qu'il lègue peuvent être source de convoitises rejettent un éventuel joug d'une puissance qu'elle soit laïque ou ecclésiastique. Les laïcs font souvent, à cette époque, mainmise sur la plupart des monastères. On entend par laïc des ducs, des comtes ou des rois qui prennent la tête des domaines religieux et nomment qui bon leur semble en tant qu'abbé (généralement quelqu'un de leur famille). Pour éviter ce genre d'actions, le donateur précise la liberté que doivent avoir les religieux de se donner qui ils veulent pour recteur. [...]
[...] Ainsi, la donation de 909-910 est donc tout à fait suffisante pour que des moines construisent leur monastère sans surmonter de trop dures difficultés matérielles. A tout cela, s'ajoute l'intérêt personnel du Duc dans cette donation. Sa puissance se montre aussi par un autre aspect : il est vu comme un duc puissant qui fait des largesses et des dons au seul profit de son salut. Sous l'égide des Saints apôtres Pierre et Paul, c'est un domaine, qui, déjà par ses dimensions, impressionne. [...]
[...] On peut içi comprendre la première explication concernant le choix de le faire abbé de Cluny, ce dernier peut assurer au monastère de bonnes relations avec l'aristocratie et les dirigeants bourguignons dont sa famille fait partie. En revanche sa carrière monastique se suit plus aisément. Encore jeune il s'est fait moine à St.Martin d'Autun, qui avait, sous Charles le Chauve, reçu la réforme de Benoît d'Aniane. Vers 885-888, il quitte le monastère autunois et, avec quelques compagnons, fonde un nouveau couvent sur les terres qui lui appartiennent, à Gigny, auquel il donne évidemment la même règle. [...]
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