Le début du premier millénaire est le début d'une évolution décisive. On voit naître et se développer une civilisation que l'on nomme villanovienne, du nom de Villanova, cité voisine de Boulogne. Il s'agit, en quelque sorte, de la protohistoire du peuple étrusque. Deux dates sont importantes en ce qui concerne la formation de la civilisation Etrusque. La première –1200 correspond à l'apparition de cette nouvelle culture (dite protovillanovienne). La seconde date –900, au début de l'âge de fer, après une extension progressive des pratiques incinérantes sur l'ensemble de ce qui sera le territoire étrusque, marque le début d'une pré-urbanisation qui représente un essor nouveau et l'apogée de la culture villanovienne. Le développement de cette société se traduit par un fort mouvement de colonisation ce qui crée la rencontre avec la civilisation grecque. Le regroupement d'habitats dispersés forme les futures grandes cités. Ce phénomène de formation des cités s'observe un peu partout en Étrurie. Les premières colonies helléniques furent fondées vers –750, mais c'est seulement un demi-siècle plus tard qu'apparaissent sur le sol de Toscane des formes d'industrie et d'art proprement étrusques. La civilisation étrusque présente dans l'Occident un série de traits qui lui font une situation à part et lui donnent une physionomie particulière. L'histoire du peuple étrusque sera ensuite complexe et riche. L'organisation politique, économique, sociale et culturelle des Etrusques a-t-elle laissé beaucoup d'héritage à Rome? A travers les cités et le commerce, nous verrons dans une première partie leur territoire et leur économie. Dans un deuxième temps nous parlerons de leur organisation politique et sociale et enfin de leur culture.
[...] Le monde de l'art étrusque est d'une rare complexité. Les cadres chronologiques généraux de l'art étrusque correspondent à l'évolution d'ensemble du peuple étrusque sur le plan politique et culturel. La première phase, dite orientalisante, va du premier quart du VIIème siècle avant notre ère à 575environ. Le répertoire ornemental est en relation directe avec les thèmes chers à l'Orient méditerranéen et à la Grèce. La grande sculpture et la peinture n'apparaissent qu'à la fin de cette période. Au cours du siècle suivant, l'influence proprement hellénique, ionienne d'abord, puis attique devient prépondérante et les principales nécropoles d'Etrurie reçoivent alors une masse incroyable de vases. [...]
[...] La société étrusque ne connaît pas de classe moyenne, et le corps social se distingue en deux catégories : les maîtres et les serviteurs. Des immigrants grecs furent présents dans les villes étrusques voisines de la mer dès une haute époque et les commerçants et artisans d'origine hellénique devaient avoir en pays toscan la situation des métèques en Hellade. Les esclaves formaient une partie importante de la population, descendants des anciennes populations ombriennes en partie asservies ou prisonniers de guerre. Il y avait des esclaves agricoles et domestiques. La femme jouit d'une considération particulière dans le monde étrusque. [...]
[...] Les Etrusques écrivaient le plus souvent de façon continue sans séparer les mots, il arrive cependant qu'il soient séparés par un, deux ou trois points superposés. Les livres sacrés constituent la partie la plus connue de la littérature étrusque. L'essentiel de cette littérature religieuse est formé d'ouvrages divinatoires permettant aux prêtres d'interpréter les signes divins. La culture étrusque est essentiellement ce qui fait de ce peuple son originalité dans l'Italie à son époque. L'organisation politique, économique, sociale et culturelle des Etrusques marque la société de l'époque. [...]
[...] L'architecture connaît aussi un grand retentissement avec un urbanisme moderne (plan en damier),avec la construction des temples ou l'aménagement des tombes. Le dernier point important dans la culture étrusque est sa langue. La langue des Etrusques nous est pratiquement inconnue. Leur littérature est perdue. Nous possédons cependant plus d'éléments sur les lettres étrusques qu'il n'y parait. La langue étrusque constitue un cas exceptionnel dans le domaine de la linguistique. L'étrusque a été parlé en Toscane jusqu'à l'ère chrétienne et sans doute, en différents endroits, pendant les premiers temps de l'Empire romain. [...]
[...] Les Toscans n'ont pas formé un monde fermé, bien au contraire. Si les Etrusques ont perdu leur autonomie à date relativement haute et s'ils se sont fondus dans l'unité de l'Italie romaine, leur influence s'est prolongée bien au- delà de ce moment décisif de leur histoire. Rome, qui fut fondée par les Etrusques et demeurera étrusque pendant plus d'un siècle a gardé empreinte de cette présence. Ils ont conservé, dans les formes de leur vie politique et religieuse et dans certains usages de leur vie quotidienne, des traits hérités de l'époque où ils coexistaient avec les Toscans. [...]
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