Les petites écoles sont difficiles à saisir. Le vocabulaire 'scolae' très imprécis n'indique nullement ce qu'on enseigne ni quel est le responsable de l'enseignement. Aucune distinction de vocabulaire ne permet de distinguer le primaire du secondaire même si l'on peut admettre que les petites écoles prennent les enfants de 5 à 7 ans jusqu'à 14 ou 18 ans un nombre très réduit d'enfants suivant l'ensemble du cursus
[...] L'Italie Des écoles laïques. L'Italie présente un schéma très original marqué par un développement précoce des écoles urbaines à côté des institutions ecclésiastiques. Certes, il existe bien des écoles cathédrales enseignant en latin aux futurs clercs du diocèse, mais guère à d'autres. Les chapitres moins cultivés et moins riches qu'en France se soucient peu d'ouvrir sur l'extérieur des écoles qui seraient largement concurrencées. Les écoles monastiques se sont rapidement fermées à cause des réformateurs comme Pierre Damien. Ce sont les Mendiants qui assurent la présence éducative de l'église. [...]
[...] En 1445 Dijon compte élèves. Le recteur y nomme les maîtres tous licenciés es arts qui enseignent le trivium et le quadrivium (plus le droit et l'hébreu Les Dominicains assurent la théologie. Ces écoles (secondaires) sont choyées par la municipalité qui paie les maîtres, fournit le bâtiment, met des chaînes au bout de la rue pour éviter le bruit et fait déplacer le bordel pour éviter les distractions ou les mauvaises pensées. Les petits élèves viennent de tout le duché et même de Flandres (il faut parler français pour faire carrière, dans l'état bourguignon), de Savoie et de Lorraine. [...]
[...] Les petites écoles aux XIVème et XVème siècles Introduction Dante dans le Banquet présente la culture comme une mensa beata une table bien servie créatrice de joie et de bien-être, accessible à beaucoup. Nourriture miraculeuse que la culture puisque le partage la multiplie et qu'elle ne diminue pas d'être offerte à chacun. Certes à ce banquet culturel tous n'ont pas également accès puisque la société est hiérarchique, même s'il semble bon à Dante d'offrir cette manne au plus grand nombre. [...]
[...] Les bases ne furent plus apprises sur Donat ou Priscien mais sur les Regulae de Guarino ou les Elegantiae de Valla. Ensuite vers 12 ans les jeunes élèves se frottent à la rhétorique ; ils apprennent à composer des lettres cicéroniennes et à prononcer des discours antiquisants ce qu'à vrai dire peu d'élèves auront à faire (mais les parents sont très admiratifs). Enfin, il y a des cours de poésie et d'histoire. Les poètes antiques abordés deviennent plus nombreux (Térence, Properce) et la façon de commenter différente : retour au texte intégral pourvu de notes historiques et géographiques. [...]
[...] Alors qu'en France les mathématiques sont toujours enseignées à Boece, en Italie on utilise l'abbaco aux deux sens du terme : l'abbaque instrument qui permet de compter livres sous deniers et le Liber de abbaco écrit en 1202 par le pisan Leornardo Fibonacci marchand et contrôleur des douanes. Le livre introduit le zéro, les chiffres arabes, les nombres négatifs. Il est repris sous forme de manuels à la fin du XIIIème s. qui enseignent les opérations, les conversions de monnaies, la règle de trois. S'y ajoute le calcul des surfaces et des volumes, celui des taux d'intérêts, les règles de l'escompte et de l'amortissement. [...]
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