La littérature portant sur la peste de 1346-1350 (appelé plus tard la Grande Peste ou encore la Peste noire) est très abondante mais souvent répétitive. Ces deux récits diffèrent par leur vision du phénomène de la peste et ainsi se complètent. Le premier texte est paru dans les Etudes d'orientalisme dédiées à la mémoire de Lévi-Provençal. Le second est tiré de l'œuvre Le Décaméron. L'étude de ces deux textes permet alors d'avoir une image plus précise des caractéristiques de la peste mais aussi des moyens de s'en défendre que ce soit Orient ou en Occident. D'autre part, les renseignements différents apportés par ces deux textes précisent les divers impacts de ce fléau sur la société médiévale
[...] Cependant bien que la description de Bocccace soit précise, celui-ci ne parle pas de la souffrance individuelle du malade. Ce qui le frappe en tant que chroniqueur spectateur c'est non la souffrance directement vécue, mais ce qu'il voit à savoir, la transformation totale et radicale du corps. En effet, la maladie est perçue comme l'horreur visible d'un corps devenu monstrueux par l'attaque de maux ravageurs qui impriment leurs marques dans la chair. Cependant certains contemporains racontent que les bubons, lorsqu'ils durcissaient et ne pouvaient éclater, causaient une douleur si terrible qu'elle était comparable aux tortures les plus atroces, et que beaucoup, pour échapper à leurs tourments, se jetaient par les fenêtres, se tiraient une balle dans la tête ou trouvaient un autre moyen de mettre fin à leurs jours. [...]
[...] La vision de la mort change laissant place à l'angoisse et la terreur d'une mort mal préparée et douloureuse. Mais plus qu'un impact individuel, c'est tout le lien social et la vision de la société que la peste a atteint. En effet, une autre caractéristique de l'épidémie c'est de rompre momentanément les solidarités des différents groupes sociaux. La peste a une action destructrice des liens sociaux traditionnels comme de la psychologie des populations et il revenait au recours religieux de sauvegarder les équilibres : par l'explication apportée sont garantis les ordres social et politique reposant eux-mêmes sur un schéma religieux. [...]
[...] La Peste Noire I. Les caractéristiques de la peste Les symptômes de la peste Le contexte dans lequel elle apparaît La propagation du fléau II. La lutte face a la maladie Les mesures prise face à la peste L'inefficacité des médecins Le recours à la religion et les dérives III. Les conséquences du fléau Un bilan démographique désastreux Un impact sur les mentalités Un ébranlement de la société médiévale La littérature portant sur la peste de 1346-1350 (appelé plus tard la Grande Peste ou encore la Peste noire) est très abondante mais souvent répétitive. [...]
[...] L'auteur du premier texte souligne en effet à la ligne 27 : les intérêts publics en souffraient L'un des effets spectaculaires de la peste était l'arrêt brutal de l'activité de la zone contaminée : la ville pestiférée était comme morte, toute activité y était suspendue. Les principaux acteurs de la vie économique prenaient souvent une fuite préventive et les mesures d'isolement paralysaient tout mouvement. Sans travail, les habitants se trouvaient sans moyens et il fallait les nourrir sous peine d'émeute. [...]
[...] La découverte du bacille de la peste fut faite en 1894 à Hong- Kong par Yersin. Peu après, en 1898, à Bombay, Simond trouvait la clef du mode de transmission en la personne des puces, indispensables agents vecteurs qui inoculent le bacille par leurs piqûres. Cette découverte éclairait le cheminement du mal inconnu aux contemporains. Les animaux (bien souvent le rat mais aussi les chiens) constituent des réservoirs de bacilles que la puce transmet à l'homme. Une fois la peste inoculée à l'homme, des puces spécifiques à l'homme se chargent d'en assurer la transmission d'humain à humain et l'épidémie prend son ampleur caractéristique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture