Comment par sa violence, sa soudaineté et la rapidité de sa propagation, la peste a pu causer une telle dépression démographique et changer le paysage social de cette France du milieu du XIVe siècle ? C'est en 1348 que le fléau de la peste s'abat sur une France appauvrie, essuyant disettes et famines (comme celle des années 1346-1347) et s'inscrivant dans une guerre contre l'Angleterre, avec ces violences, ces meurtres et ces brigandages. C'est donc un pays, une population épuisée qui va devoir faire face à un nouveau malheur et pas des moindres.
« Mal absolu », « noir cauchemar » « grande mort » ou encore des expressions telles « fuir quelqu'un comme la peste », « aussi mauvais que la peste » nous montre que dans les mémoires collectives la peste en mal absolu suggère l'anéantissement de l'individu et de la société.
Le terme « peste » vient du latin « Pestis » qui signifie « épidémie » et plus généralement « fléau ».
Par sa position d'extrême sur l'échelle du mal, le fléau de la peste a longtemps été mystifié et à entraîner par là même de nombreuses tensions, conflits religieux comme nous le verrons au cours de ce TD. Par sa force de destruction, elle a aussi anéanti des populations entières, touchant jeunes, vieux, enfants, hommes, femmes sans distinction. Ainsi, c'est peut-être près de la moitié de la population d'Occident qui a disparu pendant la Peste noire de ce milieu du XIVe siècle. Jamais auparavant un tel cataclysme ne s'est manifesté sur une si grande échelle et avec une telle violence, modifiant parfois les comportements sociaux, ces règles et ces hiérarchies.
[...] Un autre saint qui prendra de plus en plus d'importance avec les épidémies suivantes est Saint Roch. En effet ce personnage né à Montpellier et parti en pèlerinage à Rome aurait survécu grâce aux soins d'un ange. Du coup les prières et les processions ainsi que les pèlerinages, qui d'ailleurs ne font que faire progresser la maladie plus rapidement vers des zones encore épargnées, se multiplient. On cherche encore à supprimer tous les signes pouvant créer la colère divine Dans certaines villes, on décide d'interdire les jeux, les boissons et les jurons. [...]
[...] Cette tendance se traduit dans ce texte aux lignes 34 et 35. Conclusion Pour conclure, on peut donc voir que nous nous sommes d'abord penchés sur les aspects de la maladie elle-même en étudiant son expansion extraordinaire et ses symptômes foudroyants. Ensuite nous avons analysé les différents aspects religieux développés par l'auteur lui-même religieux, c'est-à-dire la peur du divin et les conséquences que cela a entraînées. Enfin nous avons traité des aspects économiques et sociaux en étudiant bien sûr comme vous l'avez vu de la véritable hécatombe générée par ce fléau qui reste un des plus connus et un des plus terribles de l'histoire de l'Occident. [...]
[...] Il y eut une inflation généralisée de toutes choses qui pouvaient se vendre. C)-Insécurité, décadence et péchés sociaux De la ligne 37 à la fin, Jean de Venette semble nous décrire une société sur la passe de tombée dans le chaos, la révolte. L'injustice [ ] l'ignorance et le péché abondent alors que la charité se fait oublier. Avec l'arrivée en masse de la population rurale qui abandonnait maison, terres, bêtes c'est toute une population de nouveaux mendiants qui s'installe dans les villes ou aux alentours. [...]
[...] La répression est la plus forte en Allemagne et en Espagne pays on ne peut plus croyant. Au niveau des chiffres c'est par exemple 2OOO exécutions de juifs à Strasbourg en février 1348 et encore près de 40 à Toulon en avril 1348. Le Pape lance un appel au calme par une bulle du 6 juillet 1348 mais la population gardera quand même une vive suspicion à leur égard. D'autres catégories sont touchées par ces rejets : les étrangers arrivés depuis peu, les mendiants, les musulmans, les lépreux . [...]
[...] Egalement comme nous l'avons vu lors de la persécution des Juifs, l'auteur affirme que des mères juives jetaient leurs enfants avec elles au bûcher pour qu'ils ne soient pas convertis (L31 à 33). Ceci est révélateur d'une pratique qui existait bel et bien et dans certaines régions les religieux pouvaient après l'exécution des parents facilement convertir les jeunes enfants. Cela permettait bien sûr d'augmenter le nombre de religieux mais aussi plus insidieusement de faire diminuer la communauté juive. En effet même si on tente en apparence à l'époque de les défendre (Clément leur disparition, tant au niveau spirituel qu'au niveau matériel arrange. [...]
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