Au XIe siècle, l'Eglise traverse une période difficile. Or, si le clergé connaît un certain nombre de problèmes (dont la tentative de règlement sera la réforme grégorienne), il semble que les fidèles aient continué à pratiquer avec une foi intense. Les pèlerinages apparaissent alors comme une manifestation privilégiée de la piété.
Un pèlerinage est un acte souvent volontaire, une migration temporaire effectuée par un croyant vers un lieu saint en signe de dévotion. C'est une forme de piété qui caractérise de nombreuses religions. Les pèlerinages ont été l'objet d'une sorte de récupération par l'Eglise. Cette pratique a été codifiée à travers le culte des saints et des martyrs. Dans le cadre de la lutte contre le paganisme, il est intéressant de voir qu'un certain nombre de pèlerinages se sont substitués à des traditions païennes. Parfois, un objet païen a été englobé dans un édifice religieux et a pris la valeur d'une relique. C'est le cas du puits dit des « Saintes Forts » au cœur de la cathédrale de Chartres. Le terme « pèlerin » pose problème car il a pris des sens différents. A l'origine, le pèlerin désigne l'étranger, le voyageur. Ver l'an mille, le terme prend une teinte religieuse et désigne le voyageur marchant dans un but religieux vers un sanctuaire lointain tout en conservant son sens primitif. Au XIIème siècle, le pèlerin est celui qui se rend dans un sanctuaire proche. De plus, avant l'apparition du mot croisade, les premières expéditions guerrières sont appelées « pèlerinages ».
Si le pèlerinage est une pratique répandue depuis plusieurs siècles dans la chrétienté, il va connaître un essor particulier à partir du XIème siècle. C'est donc une forme de piété qui tient une place importante dans les pratiques des fidèles qu'il nous faut analyser.
Pourquoi, où et comment partir en pèlerinage quand on est un fidèle aux XI-XIIIème siècles ?
I-Pourquoi partir en pèlerinage ?
A-Un contexte favorable pour une pratique en vogue
B-Des motivations multiples
C-Les autres formes de pèlerinage
II-Où se rend-on en pèlerinage ?
A-Une profusion de sanctuaires dans le monde chrétien
B-Le sanctuaire, un lieu d'activités multiples
C-Les hauts lieux du pèlerinage médiéval
III-Le pèlerin en route
A-Les préparatifs
B-Le trajet
C-L'arrivée
[...] De vastes logements bien éclairés et bien aérés sont construits séparément des lieux réguliers. Cet accueil a un coût. Il faut donc des revenus importants d'où la présence d'activités parfois profanes : - La plus importante est la production et la vente d'objets-souvenirs. Celle-ci est réglementée par les autorités ecclésiastiques. Ce sont des insignes, des ampoules contenant un liquide ayant été en contact avec la relique, des miroirs, des objets bruyants (cornets, trompettes, sonnettes). La vente occasionne des profits importants d'où l'instauration de monopoles. [...]
[...] -Le statut privilégié du pèlerin et la charité dont il bénéficie attirent des déshérités qui prennent parfois l'habit de pèlerin. Toujours est-il que la pratique du pèlerinage comme forme de piété nous renseigne sur l'émotivité, la sensibilité des hommes au Moyen-Âge. Le pèlerinage médiéval constitue enfin un incontestable fond culturel. Ainsi, le Conseil de l'Europe a reconnu les chemins de Compostelle comme le premier itinéraire culturel européen. Bibliographie OURSEL Raymond, Les Chemins de Compostelle, Zodiaque OURSEL Raymond, Les Pèlerins du Moyen-âge, Fayard. PERICARD-MEA Denis, Les pèlerinages au Moyen-âge, J.p. Gisserot, 2002. [...]
[...] Les pèlerins participent aux différents offices religieux. Ils pratiquent tout particulièrement les neuvaines qui sont des cycles de prières de neufs jours pour obtenir une faveur spéciale ou remercier Dieu d'une grâce obtenue ce qui correspond bien aux motivations pour lesquelles le pèlerinage, souvent, est entrepris. Dans l'espoir d'un miracle, les pèlerins peuvent demander la célébration d'une ou plusieurs messes, ce qui est une nouvelle source de revenus pour le clergé. Les offrandes font partie intégrante des activités du pèlerin au sanctuaire. [...]
[...] De plus, avant l'apparition du mot croisade, les premières expéditions guerrières sont appelées pèlerinages Si le pèlerinage est une pratique répandue depuis plusieurs siècles dans la chrétienté, il va connaître un essor particulier à partir du XIème siècle. C'est donc une forme de piété qui tient une place importante dans les pratiques des fidèles qu'il nous faut analyser. Pourquoi, où et comment partir en pèlerinage quand on est un fidèle aux XI-XIIIème siècles ? Pourquoi partir en pèlerinage ? Un contexte favorable pour une pratique en vogue. Des motivations multiples. C-Les autres formes de pèlerinage. II- Où se rend-on en pèlerinage ? Une profusion de sanctuaires dans le monde chrétien. Le sanctuaire, un lieu d'activités multiples. [...]
[...] On peut parler d'un vrai commerce des reliques. On retrouve le même phénomène pour les objets ayant prétendument appartenu à la Vierge ou au Christ. Evidemment, la possession d'une relique ne suffit pas. Le succès d'un sanctuaire réside en sa capacité à la mettre en valeur par les fêtes, l'aptitude à toucher l'imaginaire collectif par les miracles, les structures d'accueil avec des locaux et du personnel. Ces sanctuaires sont le plus souvent gérés par les abbayes ou prieurés assistés de confréries de laïcs. [...]
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