Pèlerinage de Jérusalem, société européenne, société orientale, Moyen-Age, religions monothéistes, ville sainte, Empire byzantin, persécutions, croisades, Constantin, Jésus Christ, saint-sépulcre, Mahomet, Urbain II, Saladin, états latins d'Orient
Le pèlerinage, tradition juive présentée dans l'exode, met en lumière le fait d'effectuer pour un fidèle d'une religion, un voyage vers un lieu consacré dans l'intention de se recueillir. Le pèlerinage de Jérusalem est l'un des principaux pèlerinages des trois grandes religions monothéistes qui sont les juifs, les chrétiens puis les musulmans. Jérusalem est une ville trois fois saintes, occasionnant de ce fait de nombreux troubles si les différents membres des trois religions ne parviennent pas à cohabiter. Au début du Moyen-Âge, Jérusalem n'est pas encore la ville centre que l'on connaît tous, elle n'est qu'à l'époque reconnue comme ville sainte que par le judaïsme et le christianisme qui en font un centre économique et culturel en plus de son aspect religieux.
[...] Les communautés juives furent donc maintenues, car du fait de la faiblesse numérique et militaire elles ne furent pas perçues comme une menace pour les autorités musulmanes. II. Les différents types de pèlerinages A. Les raisons du pèlerinage Durant les prémices du pèlerinage au Moyen-Âge, le pèlerin désirant aller en Terre sainte devait obtenir la permission de l'évêque de son évêché ; selon l'ouvrage Pèlerinage en Terre sainte avant les croisades par la Bibliothèque de l'école des Chartes en 1839, « (pour le Pèlerin) on s'enquérait de sa vie et de ses mœurs, on examinait si un vain désir de voir les contrées éloignées ne l'entraînait pas vers les lieux saints. [...]
[...] Enfin dans la troisième partie, nous verrons les conflits incessants pour le contrôle de la ville et leurs impacts sur les pèlerinages lors du Moyen-Âge. I. Une ville sainte par trois fois A. La condition juive Pour les Juifs, Jérusalem est très importante : « signifiant ville de paix » en hébreu, elle est considérée au Moyen-âge comme la capitale de tous les Juifs depuis plus de 2000 ans, elle est le lieu sacré où les trois fêtes du Pèlerinage doivent être réalisées. [...]
[...] Les musulmans ne débuteront les pèlerinages à Jérusalem que lorsque celle-ci sera sous domination musulmane, c'est à dire à partir du VIIe siècle. Les conquêtes islamiques vinrent mettre en place le pèlerinage musulman à Jérusalem tout en laissant les chrétiens accéder à leurs adorations contre forte rémunération et l'acceptation d'un statut particulier au sein du califat. Néanmoins, concernant les juifs, ceux-ci voient leurs conditions se conforter et il semble même que nombreux d'entre eux aient facilité la conquête de Jérusalem et de nombreuses cités byzantines comme Homs, Hébron, Césarée ou Cordoue voyant en les musulmans des libérateurs de leurs conditions. [...]
[...] Les chrétiens par rapport aux juifs ne subissent pas de persécutions lorsque la ville tombe aux mains des Arabes. Néanmoins, ce ne fut pas le cas lors de la prise de la ville par les Perses en 614 où de très nombreuses églises sont détruites. Le massacre et l'exil de nombreux chrétiens poursuivent le dépeuplement massif de la ville en faveur des juifs qui en représailles seront sévèrement persécutés dans tout le reste de l'Empire byzantin. Les chrétiens ne manqueront pas par la suite d'œuvrer le plus possible afin de maintenir leur pèlerinage en terre sainte, et ceux malgré la présence de forces de confessions étrangères, notamment musulmanes. [...]
[...] À la suite de tous ces dangers s'en ajoutent encore quelques-uns, dont le brigandage ou les hostilités entre seigneuries ou villes voisines. En effet, un témoignage de deux clercs en 1282 fait état de l'impossibilité de comparaître devant un tribunal pour avoir été attaqués en chemin à Acqui alors qu'ils se destinaient à un pèlerinage en route vers Jérusalem. C. Les croisades, un nouveau pèlerinage nécessaire Lors de la dynastie des Abassides puis des Fatimides, il n'est pas nécessaire aux chrétiens de reprendre Jérusalem aux arabo-musulmans, car le pèlerinage y est toujours autorisé et les puissances européennes doivent d'abord consolider leur pouvoir et leurs frontières en constant changement depuis la chute de l'Empire romain d'Occident. [...]
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