Durant la période du Moyen-Âge, même si les textes de loi sont sévères, les lourdes peines comme la peine de mort sont rarement appliquées par les juges. Pour la peine de mort, on compte par exemple à Lyon, pour la fin du XIIIe siècle, un rythme d'une exécution tous les quatre ans. Pour ce qui est de Paris, à la fin du XIVe siècle, on dénombre quatre cas de peine capitale sur une période de vingt ans. On est donc loin de l'image que l'on se fait en général du Moyen-Âge où la peine de mort serait une peine comme une autre, exécutée à tout va. La peine de mort existe, certes, mais elle est loin d'être systématique.
De plus, il n'est parfois pas évident d'exécuter la peine de mort même si celle-ci est choisie lors d'un jugement. En effet, afin de mettre en place la peine de mort, il faut d'abord pouvoir trouver un bourreau. C'est un métier qui s'exerce de père en fils dans la plupart des cas. Cependant, le bourreau est souvent un homme exclu de la société à cause de son travail. Peu nombreux sont donc les candidats au titre de bourreau. Il n'est ainsi pas toujours évident de disposer d'un bourreau et donc de pouvoir exécuter la peine capitale requise.
[...] La peine de mort au Moyen-Âge I. Une peine rare Durant la période du Moyen-Âge, même si les textes de loi sont sévères, les lourdes peines comme la peine de mort sont rarement appliquées par les juges. Pour la peine de mort, on compte par exemple à Lyon, pour la fin du XIIIe siècle, un rythme d'une exécution tous les quatre ans. Pour ce qui est de Paris, à la fin du XIVe siècle, on dénombre quatre cas de peine capitale sur une période de vingt ans. [...]
[...] Ils ont peur de provoquer sa colère et d'être punit. De plus, les messages de la Bible quant à la peine de mort ne sont pas clairs et ils ont donc du mal à se positionner. En effet, on peut lire dans la Genèse « Il faudra rendre vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure ». On a donc un encouragement de la violence, il faut faire au coupable ce que lui-même a fait : donc s'il a tué, il faut le tuer. [...]
[...] Ils font souvent en sorte de trouver une autre peine que la mort. Ils ne veulent pas avoir sur la conscience la mort d'un homme, notamment vis-à-vis de Dieu. Les hommes à l'époque se préparent pour le Salut, ils doivent donc essayer d'être le plus irréprochables possible. En ayant un droit de vie ou de mort sur les hommes, les juges s'exposent à la colère de Dieu, ils n'ont pas à choisir à sa place qui doit mourir ou non. [...]
[...] Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui l'autre aussi ». On assiste là à un encouragement au pardon, à la tolérance, un message totalement opposé au précédent. La peine de mort soulève aussi des questions politiques, elle serait assimilée à une forme de tyrannie. Les mauvaises pratiques du gouvernement et les mauvaises pratiques judiciaires sont donc critiquées. On relève par ailleurs que même les moines vont au-delà de l'argument religieux, ils dénoncent eux aussi une horrible justice ainsi que des mises à mort honteuses, fruits d'une tyrannie. [...]
[...] La mise à mort la plus courante pour une peine capitale est la pendaison. C'est une peine très répandue pour les roturiers, beaucoup moins pour les nobles : la pendaison implique une mort lente et douloureuse, on estime alors que les nobles, mêmes lorsqu'ils méritent la mort, ne méritent pas une telle souffrance. Si un noble est pendu, c'est que son crime est jugé extrêmement grave. Cependant, un noble pendu sera toujours dépendu afin de protéger son image, à l'inverse des roturiers dont on laisse les corps se décomposer à la vue de tous, la plupart du temps à l'entrée de villages afin de faire peur aux étrangers. [...]
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