La production de blé, de poisson, de sel, de vin, de bois détermine la géographie des courants économiques. La production céréalière est vitale. En Angleterre, dès le début du XIVe siècle, l'excédent de la production de froment qui était exporté est tari sous l'effet des mutations de l'activité rurale. Désormais, elle importe. La France est partagée entre les zones de production excédentaire (Artois, Picardie, Normandie, Valois, plaines de la région parisienne) et les zones de besoin, voire des villes que la production locale ne peut alimenter. Les échanges à courte distance l'emportent. Pour s'assurer le blé normand et l'Oise, les Parisiens entrent vers le milieu du XVe siècle en conflit avec les Rouennais qui veulent exporter vers l'Angleterre. Pour acheter le blé de Picardie, le Cambrésis, la Flandre, l'Angleterre et Paris sont en constante concurrence.
[...] À longue distance, Byzance fournit à l'Italie, les Bardi exportent en 1336 vers l'Arménie du blé acheté dans les Pouilles. De fait, la loi du profit l'emporte sur celle des besoins. Alors que la population manque de pain, certains spéculateurs exportent si les cours sont plus élevés sur le marché extérieur. La pêche : La pêche locale ne suffit qu'à quelques pays. Les principaux bancs de harengs, seuls poissons assez abondants pour fournir la matière d'un grand trafic, sont en baltique et fin du XIVe/s en Mer du Nord. [...]
[...] Les relations entre le Portugal et la Baltique sont renforcées par des convois de vin, d'huiles, de fruits : raisins, figues qui changent des pommes acides. La viticulture et le commerce du vin : Le climat limite la production vers le nord d'où un trafic de masse que fournissent les pays de Loire, la région parisienne, la Champagne et les coteaux de Moselle. Le vignoble méditerranéen répond aux exigences de la clientèle locale. Quelques-unes sont exportées : les vins de muscat, vins de Naples, de Campanie, de Roussillon (Frontignan), de languedoc (Melgueil), vins d'Andalousie et de Portugal. [...]
[...] 2003* ( DAY J., Monnaies et marchés au Moyen Âge, Paris ( Demurger A., L'Occident médiéval, XIIIe-XVe siècle, Paris, Hachette ( DUBY G. et alii (dir.), Histoire de la France rurale, II, Paris, Seuil ( PERROY E., A l'origine d'une économie contractée : les crises du XIVe siècle dans Annales ESC p. 167-182. ( TOUCHARD H., Le commerce maritime breton à la fin du Moyen Âge, Paris, Belles Lettres ( WOLFF P., Automne du Moyen Âge ou printemps des temps nouveaux ? [...]
[...] Paysages, paysans et techniques agraires, de nouveaux rapports villes- campagnes (XIVe-XVe siècles) La production de blé, de poisson, de sel, de vin, de bois détermine la géographie des courants économiques. Les céréales et le commerce de grain : La production céréalière est vitale. En angleterre, dès le début du XIVe siècle, l'excédent de la production de froment qui était exporté est tari sous l'effet des mutations de l'activité rurale. Désormais, elle importe. La France est partagée entre les zones de production excédentaire (Artois, Picardie, Normandie, Valois, plaines de la région parisienne) et les zones de besoin, voire des villes que la production locale ne peut alimenter. [...]
[...] Il alimente l'Angleterre, certaines années, il compense le déficit céréalier des campagnes gasconnes où la viticulture occupe les meilleures terres. Le blé exporté par Gdansk ou Riga, réexporté par Bruges ou Middelburg contribue même à approvisionner les villes italiennes. Le blé là encore fournit un fret de retour du trafic de l'alun oriental que les Génois distribuent vers l'Ouest. La Sicile, la Sardaigne, les Pouilles sont l'autre grande région exportatrice. Venise qui tente d'empêcher les exportations de Ravenne vers l'arrière-pays (Bologne, ferrare, Faenza) achète dans les Pouilles. [...]
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