Emplie de la religion, la famille impériale byzantine se devait d'être exemplaire dans ce domaine. Au XIe siècle, l'impératrice Zoé fut une grande figure de cette dévotion. Connue de tous à l'époque, elle nous est connue aujourd'hui grâce à Michel Psellos (1018-1078/97 ?) dans son œuvre intitulée Chronographie, qu'il a tâché de rédiger en deux parties. La première partie, qui couvre les années 976-1057, écrite vers 1062/63 est plus indépendante et plus fidèle à la vérité historique. Dans la seconde en effet, qui relate les événements de 1057-1077, Psellos, dans la mesure où il fut lié quelquefois de près aux faits qu'il rapporte, passe sous silence ce qui lui serait désavantageux ou desservirait ses protecteurs. La Chronographie n'est pas seulement une œuvre historique importante, c'est aussi un monument littéraire de valeur. Michel Psellos doit ses connaissances à sa mère qu'il proclame « responsable de son érudition », en effet, celle-ci a tout fait pour que son fils aie accès à la meilleure éducation possible. Cela lui réussit, car dès 1042 sa carrière décolle, lorsqu'il est appelé à la Cour en tant que secrétaire d'un tribunal impérial par son ami Constantin Lichoudès, devenu ministre de l'empereur Michel V « le Calfat ». Son successeur Constantin IX Monomaque lui décerne en 1045 le titre de « Consul des philosophes » : avec son ami Jean Xiliphin, il restaure alors le prestige de l'université de Constantinople dont il fait le haut lieu de la renaissance intellectuelle de son temps. Proche de la famille impériale, son œuvre est composée de sortes de biographies de ses membres, depuis l'avènement de Basile II en 976 jusqu'à celui de Nicéphore III « Botaniate » en 1078. Il écrit sur l'impératrice Zoé dans la première partie de son œuvre, en relatant ses « particularités naturelles ».
[...] Les particularités de l'impératrice Zoé selon Michel Psellos Une impératrice haute en couleur Une belle femme (trois maris : l.22-24) Un tempérament lunatique (l.10) Le modèle théologique impérial Croyance aveugle à dieu (l.8 ; l.11-13) Dévoué au seigneur. (l.31-32) III-\ Fiers d'être de la dynastie Macédonienne. Un souvenir fier de ses aïeuls (l.21-22 ) Michel Psellos appuie l'idée de générosité de l'impératrice. Introduction : Emplie de la religion, la famille impériale byzantine se devait d'être exemplaire dans ce domaine. Au XIème siècle, l'impératrice Zoé fut une grande figure de cette dévotion. [...]
[...] Œuvres générales : Préface par Frédéric Delouche, Histoire de l'Europe, Paris, Hachette Livre p.113-124. Œuvres spécialisées : C. Zervos, Un philosophe néoplatonicien du XIe siècle: Michel Psellos. Sa vie. Son œuvre. Ses luttes philosophiques. Son influence , Paris, E. Leroux Émile Renauld, Étude de la Langue et du Style de Michel Psellos, Paris, Auguste Picard Site Internet : Giulia Zulian Reconstructing the Image of an Empress in Middle Byzantine Constantinople: Gender in Byzantium, Psellos' Empress Zoe and the Chapel of Christ Antiphonites University of Birmingham, En ligne, http://www.rosetta.bham.ac.uk/Issue_02/Zulian.htm décembre 2010. (dernière consultation). [...]
[...] Celle-ci se placerait alors dans les coulisses de la gestion de l'empire. C'est elle qui donne le pouvoir, et qui peut le reprendre, comme nous le montre l'affaire avec Michel V le calfat. Sans doute, sous-entendu lors du passage des lignes 15 à 18 : [ ] à peine quelqu'un avait-il commis la faute la plus légère, qu'elle le conduisait à un tel supplice [ ] fait crever les yeux à nombre de personnes En effet, Michel pourtant le fils adoptif de l'impératrice Zoé, il essaya de l'envoyer au monastère en 1042, mais soutenu par le peuple furieux, l'empereur fut arrêté et aveuglé. [...]
[...] Pièce de monnaie à l'effigie de Zoé. [...]
[...] Zoé, si sincèrement émue par son dévouement personnel à la Antiphonetes, avait décidé d'embellir la chapelle et d'en faire sa propre place de repos, elle n'a sûrement pas manqué de considérer le prestige découlant de l'association de son propre patronage à ce site. Pour le reste, l'impératrice n'est pourtant présentée par Psellos que lorsqu'elle se présente dans ses appartements impériaux, alors qu'elle apparaît totalement libérée, en raison ou par nécessité, de l'affichage digne de toute attitude impériale. La religion ne cesse d'être présente dans la vie de la famille impériale, et permet aussi sa représentation officielle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture