Jean de Jandum (1300-1328), diplômé des arts du collège de Navarre à Paris écrit dans son ouvrage Tractatus de laudibus Parisius en 1323 « De la gloire de la magnificence du royaume de France, où l'illustre ville de Paris tient le principal lieu et presque le milieu ». Cette phrase illustre la position centrale que détient Paris au sein du royaume de France à la fin du Moyen Âge.
Paris est une ville cosmopolite puisque dès le XIIIe siècle, Paris est la plus grande ville du royaume de France et d'Occident avec environ 100 000 à 200 000 habitants. C'est grâce notamment au règne de Philippe Auguste (1180-1223) que Paris rayonna dans tout le royaume de France. Sous son règne, la ville est assainie, pavée et pourvue de fontaines. Par la suite, Saint Louis (1226-1270) fait de Paris un centre artistique ainsi qu'un foyer intellectuel. Mais ce n'est que sous le règne de Philippe le Bel (1285-1314) que Paris devient une véritable capitale. En effet, il y accroit l'importance financière, administrative et politique avec l'établissement de la Chancellerie et des Comptes.
Malgré une position privilégiée au sein du royaume de France, cette ville subit également les fléaux du XIV-XVème siècle qui produisent des séries de troubles sociaux.
[...] Paris est tripartite une île, cœur et symbole de la ville, et deux rives bien différentes, mais également importantes, ainsi nous apparaît le Paris de la fin de moyen Âge (Jean Favier). En fait, elle est composée de l'île de la Cité au centre ainsi que trois autres îles entourées par deux bras de la Seine. De chaque côté se trouve une rive appelée droite et gauche. On y retrouve une relative symétrie. L'ensemble est relié puisqu'ils sont réunis par des ponts, seul point de franchissement du fleuve. Paris est donc une ville-pont. [...]
[...] De quelle manière Paris également appelé urbs ubium c'est-à-dire la ville des villes s'impose-t-elle grâce à ses pouvoirs religieux, politiques et économiques malgré un contexte de crise engendré par les fléaux dans le royaume de France ? Tout d'abord, nous verrons que Paris reste une ville dynamique alliant défense et les hautes fonctions politiques et religieuses, puis nous examinerons l'influence de la rive gauche sur le milieu ecclésiastique et intellectuel. Enfin, nous présenterons les activités économiques de production et d'échanges réservées à la rive droite. I. Au XIVe siècle, le réseau urbain est en place. Ainsi, la société urbaine est déjà installée et parfois au sein d'une enceinte. [...]
[...] C'est pourquoi Paris est une des villes les plus importantes. Cependant, cette domination est non seulement religieuse, mais également intellectuelle, car les universitaires sont des principalement des clercs. Ce pôle d'activité intellectuel est concentré au Quartier Latin. Dans ce cadre topographique se situent de nombreux collèges. Ce sont des maisons destinées à assurer gîte et couvert aux étudiants. Fondées par un des dignitaires ecclésiastiques ou des officiers royaux, sous forme associative, dotée de statuts qui en assurent la discipline matérielle et spirituelle. [...]
[...] Pour conclure, Paris organise ses pouvoirs religieux, politiques, intellectuels, mais aussi économiques vis-à-vis de sa topographie particulière. Avec cette organisation tripartite, Paris possède l'ensemble des pouvoirs pour pouvoir imposer sa souveraineté comme urbs ubium c'est-à-dire la ville des villes Bibliographie FAVIER Jean, Nouvelle histoire de Paris. [...]
[...] Paris est également composé en plus de la Cité, de la rive gauche. Cette dernière exerce une domination ecclésiastique et intellectuelle. Tout d'abord, il y a une surreprésentation du milieu religieux. En effet, la rive gauche contient des clercs réguliers c'est-à-dire qu'ils sont reclus dans un monastère qu'ils vivent selon des règles très précises. Il y a la présence de nombreux ordres religieux. Il s'agit d'un ensemble de religieux qui obéissent à une même règle ou observance. Par exemple, au sud de la rive gauche, se trouvent les Dominicains, à l'ouest les Franciscains ainsi que les Mathurins également appelés les Trinitaires. [...]
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