Crise de 1378, chrétienté occidentale, concile de Pise, concile de Constance, Italie, dynastie des Visconti, royaume de Naples, Jean XXIII, Martin V, schisme
Dans le christianisme, la figure du Pape est centrale et symbolique. Celui-ci possède de nombreux titres prestigieux, puisqu'il est à la fois l'évêque de Rome, le primat d'Italie et le chef de l'Église catholique romaine. Il est le seul patriarche d'Occident depuis l'émergence de son statut entre le IVe et le VIIe siècle. Sa succession est continue même s'il y a eu quelques contestations, notamment lors des schismes. Ceux-ci ont entraîné l'apparition d'antipapes qui sont des figures qui revendiquaient la papauté sans pour autant avoir été reconnues de manière officielle par l'Église. Le pouvoir du pape s'exerce depuis le Saint-Siège, au Vatican, au coeur de Rome. Cette ville est hautement symbolique, puisqu'elle est l'ancienne capitale de l'Empire romain et un lieu de pèlerinage avec les tombes de Pierre et Paul. Cela confère à la papauté une aura particulière. C'est à travers ce prestige que repose l'influence croissante du siège romain sur l'Occident ainsi que sur l'importance culturelle de l'Italie, qui est héritière des traditions antiques. La péninsule reste fortement morcelée politiquement durant la période médiévale avec des États régionaux au nord, une domination étrangère au sud et, enfin, des territoires centraux sous la juridiction du Pape.
[...] Cette instabilité est largement renforcée par le schisme accentue cette instabilité. Les deux Papes rivaux s'envoyant mutuellement leurs mercenaires : Clément VII s'appuie sur des troupes bretonnes, tandis qu'Urbain VI mobilise les bandes d'Alberico da Barbiano. La famille Visconti, nobles lombards et adversaires des papes d'Avignon, profite de ce contexte pour s'affirmer avec force. Jean Galéas Visconti (1351-1402), premier duc de Milan, achève la conquête de la Lombardie, et provoque une large inquiétude chez ses voisins. Son mariage avec Isabelle de France (fille du roi Jean II le Bon) le rapproche du royaume de France. [...]
[...] Sigismond organise alors un concile général qui dépose Benoît XIII le 26 juillet 1417. Pour pouvoir élire un nouveau pape, Pour, le concile élargit le collège électoral, ajoutant aux vingt-trois cardinaux présents six représentants des cinq grandes nations : Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre et France. Le conclave débute le 8 novembre 1417. Le nouveau pape est élu le 11 novembre, jour de la Saint-Martin. Il s'agit du cardinal italien Otto Colonna est élu pape sous le nom de Martin V. Son élection voit une immense ferveur populaire. [...]
[...] Celui-ci est alors réputé pour sa modération et sa sagesse. Pour autant, celui-ci change de visage une fois élu puisqu'il devient autoritaire. Il provoque alors une forte hostilité chez une partie des cardinaux, et notamment les Français, restés à Avignon. Pour ces derniers, l'élection d'Urbain VI n'est pas légitime. Ils évoquent alors des conditions de scrutin discutables et profite d'une tension entre le pape et Jeanne Ire, reine de Naples pour exiger son abdication lors d'une réunion à Naples. En réponse à cela, Urbain VI réagit nomme vingt-neuf nouveaux cardinaux. [...]
[...] L'objectif majeur du concile était de rétablir le pape à Rome. Pour éviter une nouvelle crise, les Pères conciliaires prennent la décision d'institutionnaliser la tenue régulière de conciles. Cependant, l'Église devait encore faire face à une nouvelle période de troubles avec l'apparition d'un nouvel antipape à Bâle après le prochain concile sous la direction de Martin V. Bibliographie Chelini, J. (1991). Histoire religieuse de l'Occident médiéval. Paris : Hachette. Chevalier, B. (1969). L'Occident de 1280 à 1492. Paris : Armand Colin. Gauvard, C., De Libera, A., & Zink, M. (2002). [...]
[...] De là, cette division de la chrétienté occidentale mène à l'existence de deux papes, de deux Sacrés Collèges et d'une rivalité virulente entre les deux pontifes. Contrairement à ce que nous pourrions penser, le schisme ne touche uniquement les élites parmi lesquels nous pouvons trouver les souverains, la bourgeoisie commerçante ou les clercs. Cela touche aussi les populations plus modestes qui voit cette division comme scandaleuse. Un vrai doute s'installe alors concernant la validité des sacrements. Les deux papes envoient des ambassades pour s'assurer des fidélités et consentent à des concessions sur les nominations ecclésiastiques. L'université de Paris propose des solutions pour réduire le schisme. [...]
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