L'ouverture au monde des Humanistes Italiens - Poggio Bracciolini (1439)

Thèmes abordés

L’ouverture au monde des Humanistes Italiens, Poggio Bracciolini, 1439, crise de l’Église, XVe siècle, Humanistes Italiens

Résumé du document

Au XVe siècle, nous arrivons à la fin du bas Moyen-âge, le monde subit de nombreuses crises et peu à peu, l'Occident changent de facette, les rapports changent et la société a trop évolué pour garder l'ancien modèle du Moyen-âge.
Le 14e et 15e siècle représente une phase de dépression économique qui suit la phase de croissance au 11e et 13e siècle où l'on voyait l'amélioration des échanges, la naissance du grand commerce et des identités culturelles. Le monde est secoué par des famines, pestes et épidémies qui ont des conséquences sur la démographie, mais aussi sur l'agriculture et donc l'économie des pays. La pauvreté, la désertion de certains villages, l'exode rural, le brigandage sont autant de facteurs qui fragilisent les pays. Différentes crises (frumentaires, de la monnaie, démographique) de 1315 à 1350 ont secoué l'Occident et affaibli les royaumes. Toutes les institutions se retrouvent progressivement dépassées par les faits. Même l'Église d'habitude solide tend à faiblir. En effet les papes désireux de ne pas faillir à leurs tâches de guides spirituels ont estimé qu'il fallait renforcer le gouvernement pontifical. De fait ils ont déçu les aspirations des chrétiens s'inquiétant plus pour leurs ressources financières que pour la foi qu'animait chaque chrétien et qui était à sauver dans ces moments de crises. La crise de l'Église est liée à la crise de la papauté, mais également à des mutations de la pensée. En effet vers 1400, les historiens ont ressenti un tournant de pensée culturelle qu'ils ont appelé « la Renaissance ». Ce terme est repris de Vasari (peintre et critique) qui l'employait déjà au XVIe siècle.

Extraits

[...] B. JUDIC, L'Océan Indien au Moyen-âge : une histoire, ellipses p. [...]

[...] Celle-ci s'améliore grâce aux recherches et témoignages recueillis par les humanistes comme Poggio. Ce n'est qu'au XIXe siècle que la véritable source est découverte. L'Éthiopie peuplée de Chrétien, a animé jusqu'au XIVe siècle des légendes, on parlait de différentes colonies d'Arabes qui peuplaient l'Éthiopie au V et III av J.-C. Puis le royaume d'Axoum au XIV et XVe siècle. Les rois du royaume ont la ferme volonté de s'ouvrir par la mer c'est pourquoi des expansions vers le Sud et l'Est sont menées par les rois Salmonidés. [...]

[...] Les Humanistes aiment les voyages, pour se connaître et se reconnaître. Les hommes de la République des lettres ne sont pas embêtés par les langues, en effet ils savent parler le grec et le latin, ainsi les sources citées lignes18 et 19 ont pu être bien comprises et interprétées, de même à la ligne 38 où il fait référence à Ptolémée. Certains humanistes, comme Poggio dépasse les autres en sachant parler l'hébreu et l'arabe, qui permettent de mieux comprendre les problèmes de la période avec l'Asie, mais aussi de mieux comprendre tout ce qui concerne les origines et tous les textes qui avaient été gardés et traduits par les Arabes. [...]

[...] Cependant parfois ils peuvent avoir recourt à des interprètes, tel que l'Arménien cité ligne 33. Poggio dans son écrit insiste sur le fait que Nicolo De Conti, l'homme interrogé ayant effectué un voyage en Inde, raconte tout ce qu'il a vu. Tout intéresse l'humaniste tant que ceci peut servir à d'autres. Ligne 11, on nous énumère les principaux éléments dits par De Conti sur son voyage. De plus ce dernier est une personne de confiance, ligne 7 et 21 nous le confirme, car Poggio a déjà écrit dans ses ouvrages des nouvelles de De Conti, de plus il dit bon nombre de choses dignes d'intérêt Nicolo De Conti est un marchand Italien plus particulièrement vénitien, il est le fils d'un célèbre géographe. [...]

[...] On découvre de plus en plus de pays, jusqu'à la Chine. Ainsi l'intérêt allait au-delà de l'océan Indien. En 1267, des Dominicains sont envoyés par le Pape, et s'établissent en Inde, ce qui créera ce qu'on appelle la route de l'Inde, pour la soie essentiellement. Les relations avec les chefs religieux locaux, les archidiacres, et les pouvoirs civils se sont améliorées. Le deuxième témoignage concernant l'Inde permet de mieux connaître les distances qui séparent l'Inde et l'Occident de même que les dimensions du continent. [...]