Saint Dominique et saint François d'Assise sont les initiateurs des mouvements qui sont à l'origine des ordres mendiants. Ces ordres doivent vivre dans la mendicité. Ils dépendent de la générosité d'autrui. Ils ne doivent rien posséder. Attention, il ne faut pas confondre ces ordres avec les moines. Au contraire, les mendiants vivent dans le monde avec les laïcs et on appelle leurs maisons des couvents. Ils voyagent beaucoup, font des études et partent évangéliser le monde.
La ville, au XIIIe siècle, est un lieu d'explosion d'activités et de population. Elle joue un rôle moteur, on assiste à un mouvement d'autonomie politique. De plus, elle est au coeur des échanges économiques et culturels : apparition des universités et développement de l'art nouveau, ou art gothique. Jusque-là la ville avait été délaissée au niveau de l'encadrement religieux. Au XIIe siècle, elle est désignée comme un lieu de péchés, de dépravation et comme un lieu où l'argent circule. Les premiers couvents sont construits dans les faubourgs, aux portes de la ville. Ils vont l'encadrer.
[...] Ces ordres doivent vivre dans la mendicité. Ils dépendent de la générosité d'autrui. Ils ne doivent rien posséder. Attention, il ne faut pas confondre ces ordres avec les moines. Au contraire, les mendiants vivent dans le monde avec les laïcs et on appelle leurs maisons des couvents. Ils voyagent beaucoup, font des études et partent évangéliser le monde. La papauté, dès 1215, comprend qu'elle peut profiter de ces courants afin de lutter contre les hérésies ( Latran IV Innocent III ) ; elle va les utiliser pour faire une milice spirituelle. [...]
[...] Les premiers couvents sont construits dans les faubourgs, aux portes de la ville. Ils vont l'encadrer. Saint Dominique et saint François d'Assise sont des urbains. Saint Dominique est un chanoine espagnol, il a vécu et fait ses études à Valencia. Saint François d'Assise est un fils de marchand de Toscane ( Florence, Pise, Sienne Le choix de la ville s'explique aussi par le fait que c'est en ville où l'on trouve le plus de richesses et où les gens sont susceptibles d'aider les mendiants. [...]
[...] Au XIII°, on assiste à une implantation massive de ces ordres. Le quadrillage réussi mais grâce aux laïcs. Les laïcs les soutiennent car ils ne sont pas entachés des abus que connaissaient les clercs. Les mendiants suivent la règle de Jésus. Ils fascinent les foules grâce à leur désintéressement face aux biens matériels. En outre, ces frères avaient une culture immense, contrairement aux clercs qui parfois étaient quasiment incultes. Ces frères étaient très à l'écoute des laïcs. Saint Thomas d'Aquin introduit la réflexion économique au sein de la société. [...]
[...] Dans les petites villes on trouve très souvent la présence de franciscains, à l'exception de Génolhac dans le Gard et les Cévennes où il y avait un couvent de Dominicains car il s'agit du lieu de passage entre le sud et Clermont-Ferrand. La France du Sud et le bassin parisien sont des lieux d'implantations. La Bretagne est une zone isolée où l'on trouve peu de couvents. Les frères ont un apostolat itinérant, ils n'arrêtent pas de voyager à pied ou à dos de mules. Dominique voulait vivre comme les hérétiques Cathares. [...]
[...] Les ordres mendiants sont donc des armes politiques de la papauté. Les vecteurs de développement de ces ordres sont les mouvements laïcs soumis à l'autorité des ordres. On voit apparaître de nouveaux ordres : les confréries et les tiers ordres ( frères et religieuses ) qui donnent la possibilité aux laïcs de participer à l'organisation de l'Eglise sans jamais prononcer des voeux. Dans les villes, les élites dirigeantes ont soutenu ces ordres dans le but de se faire enterrer dans les cimetières des mendiants. [...]
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