En 1215, Saint Dominique s'installait à Toulouse. Tirant expérience des 10 années de prédication itinérante qu'il venait d'accomplir dans le Lauragais, il fonda une communauté de clercs qui devaient se consacrer à la prédication de la foi et de la morale, en luttant contre les erreurs doctrinales et les tares de la chrétienté, en pratiquant l'imitation de la vie des apôtres, c'est-à-dire l'itinérance et la mendicité. Mais il combine la vie apostolique avec le cénobitisme en faisant du couvent un centre de formation, un studium où les novices accompliraient de solides études théologiques et où les moines viendraient se « restaurer spirituellement » (...)
[...] Ainsi remise à sa place, la pauvreté fut chez les dominicains un levier puissant, sans susciter les querelles interminables qui éclatèrent chez les franciscains. Il en fut de l'obéissance comme de la pauvreté. Les dominicains étaient soumis à la règle de Saint-Augustin et aux coutumes établies par Saint-Dominique et ses premiers compagnons, mais le prieur pouvait dispenser de la règle en partie ou en totalité pour les besoins du service des âmes. L'idéal de vie dominicain reste un modèle de sagesse et d'équilibre. [...]
[...] Elle reposait sur la profession d'obéissance que faisaient les prêcheurs au moment d'être admis définitivement dans l'ordre. Le pouvoir législatif appartenait au chapitre général, composé par les représentants élus de chaque couvent. Le chapitre général disposait en outre du pouvoir judiciaire en matière de régularité de l'administration. Le maître général lui-même était justiciable, Saint-Dominique l'avait voulu ainsi, devant cette assemblée suprême. Pour exercer cette fonction, le chapitre se transformait en début de session en chapitre des coulpes (culpa signifiant la faute). [...]
[...] Les dominicains : un ordre mendiant En 1215, Saint Dominique s'installait à Toulouse. Tirant expérience des 10 années de prédication itinérante qu'il venait d'accomplir dans le Lauragais, il fonda une communauté de clercs qui devaient se consacrer à la prédication de la foi et de la morale, en luttant contre les erreurs doctrinales et les tares de la chrétienté, en pratiquant l'imitation de la vie des apôtres, c'est-à-dire l'itinérance et la mendicité. Mais il combine la vie apostolique avec le cénobitisme en faisant du couvent un centre de formation, un studium où les novices accompliraient de solides études théologiques et où les moines viendraient se restaurer spirituellement Dans la stratégie dominicaine, le couvent est un lieu de ressourcement, beaucoup plus qu'une résidence. [...]
[...] A côté des qualités de cœur qui furent les siennes, de son goût de la pénitence, Dominique, au plus haut point, avait le sens des hommes et celui de la mesure dans leur gouvernement. Il sut s'entourer et communiquer à ses disciples, parfois médiocres, son enthousiasme, sa chaleur humaine et spirituelle. Mais la possession du couvent, de la chapelle et de son jardin demeurait autorisée. Chaque dominicain pouvait posséder les livres dont il avait besoin pour travailler. La pauvreté est un moyen et non pas une fin aux yeux de Saint- Dominique : les livres sont une arme, le couvent un refuge, leur propriété est donc utile. [...]
[...] Les provinces avaient un caractère soit politique, correspondant à un royaume, soit linguistique, soit opérationnel comme la province de Terre Sainte. Tous les quatre ans, un chapitre provincial élisait le prieuré provincial. Celui-ci gouvernait la province, réunissait chaque année le chapitre composé des supérieurs des couvents, les prieurs et de députés de chacune des communautés. Le prieur du couvent était élu pour trois ans. A la fin du XIIIème siècle, à cause de l'expansion considérable de l'ordre, certaines provinces furent dédoublées. Les progrès de l'ordre dominicain furent considérables et rapides. [...]
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