L'onguent des sorcières a souvent été évoqué dans les grands procès de sorcellerie. On sait, d'après les « aveux » des « criminels » qu'il se présentait sous plusieurs formes: c'était le plus souvent une poudre ou une pommade que les sorciers préparaient eux-mêmes ou, pire, obtenaient du diable.
Les principales vertus de ce produit étaient de permettre les voyages dans les airs et de libérer le corps des contraintes matérielles, de le rendre semblable à un esprit pouvant aller où bon lui semblait par sa seule volonté. Trois plantes sont le plus souvent citées dans la composition de ce redoutable philtre : la belladone, la jusquiame et la stramoine.
[...] L'onguent des sorcières L'onguent des sorcières a souvent été évoqué dans les grands procès de sorcellerie. On sait, d'après les aveux des criminels qu'il se présentait sous plusieurs formes : c'était le plus souvent une poudre ou une pommade que les sorciers préparaient eux-mêmes ou, pire, obtenaient du diable. Les principales vertus de ce produit étaient de permettre les voyages dans les airs et de libérer le corps des contraintes matérielles, de le rendre semblable à un esprit pouvant aller où bon lui semblait par sa seule volonté. [...]
[...] On attachait ensuite la plante au petit orteil de son pied droit avant de la conduire à la rivière. Là, durant la récitation d'incantations magiques, l'enfant était aspergée d'eau. Et la pluie devait suivre très rapidement . La jusquiame est un sédatif et un analgésique pouvant, à forte dose, être considérée comme un narcotique et un stupéfiant. L'huile de cette plante est utilisée contre les rhumatismes et les maux d'oreille, et sa teinture comme calmant en homéopathie. La stramoine (datura stramonium) Très connue sous le nom de pomme du diable ou d'herbe aux sorciers, cette plante très décorative qui orne souvent nos terrasses, est d'origine asiatique, raison pour laquelle probablement, elle est l'objet, en Europe occidentale d'une mythologie plus pauvre que la jusquiame et la belladone. [...]
[...] Liège ROLLAND E. Flore populaire ou histoire naturelle des plantes dans leurs rapports avec la linguistique et le folklore. Paris, 1896-1914. SCHAUENBERG P. PARIS F. Guide des plantes médicinales. Delachaux & Nestlé. Paris DE GUBERNATIS A. La mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal. Paris, 1878. [...]
[...] Dans certaines régions cependant elle est connue comme la plante des morts . Il est vrai que jadis fréquente dans les lieux incultes, on ne trouverait plus aujourd'hui cette plante très vénéneuse que dans les cimetières. Mais je ne crois pas cette explication plausible, d'autant que les Flamands la qualifient de doodbloem (fleur de mort). Il faut bien reconnaître aussi que, dans les langues latines, la plante ne semble pas porter de surnom évoquant un quelconque caractère maléfique. Il est vrai que la jusquiame aurait aussi été utilisée dans les philtres d'amour. [...]
[...] Alors que peut-on conclure de l'efficacité du célèbre onguent des sorcières ? La médecine confirme qu'une pommade composée de ces trois plantes essentielles peut agir à travers la peau et donc, par simple friction, comme l'affirmaient les sorciers. Les effets les plus fréquents devaient être terrifiants : paralysie partielle, état hypnotique et hallucinatoire, confusion mentale . On comprend donc mieux les déclarations des utilisateurs de l'onguent : un état de paralysie suivi de puissantes hallucinations pouvait certainement donner la sensation de sortir de son corps et de voyager dans les airs. [...]
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