Religion, oeuvre du concile de Trente, réforme ou contre-réforme de l'Église, Pape Paul III, réforme protestante, Église catholique, Charles Quint, concile oecuménique, Europe occidentale
L'arrivée de Luther et de ses thèses réformatrices de l'Église Catholique, rapidement suivie par Calvin, sonna comme le révélateur de la fragilité de la structure et du fondement de l'institution religieuse majoritaire en Europe occidentale. De cet événement découlera ainsi une succession d'autres événements, et propagera des idées novatrices sur la religion chrétienne alors que l'Église catholique souffre alors de nombreux maux. Plus de vingt ans durant, plusieurs tentatives comme des colloques seront organisés en Europe, sous l'impulsion notamment de Charles Quint qui souhaite réconcilier les chrétiens, mais sans l'intervention de l'autorité pontificale, ces tentatives resteront vaines. En réponse à cette réforme protestante, et pour répondre à des problèmes internes à son Église, le Pape Paul III, à l'inverse de ses prédécesseurs, convoque par une bulle un concile oecuménique, c'est-à-dire de tous les évêques, en 1542, soit plus de vingt ans après l'excommunication de Luther et de l'amorcement d'une véritable scission de l'Église occidentale. Intervenant trop tard pour concilier les deux partis, ce concile aura alors comme volonté de consolider l'Église face à un nouveau contrepoids religieux de plus en plus lourd en Europe occidentale.
[...] En tout ça sera à peu près un peu moins de 1/3 des évêques européens qui participeront à une ou plusieurs des 25 sessions étalées sur 18 années. Cette disparité de présence n'empêche pas la validation des décisions puisqu'à la clôture de la dernière séance un vote est organisé pour l'ensemble des décisions prises. B. Une amélioration disciplinaire Tout d'abord, pour répondre à une préoccupation bien antérieure au concile de trente, tel que l'attestent la teneur de conciles nationaux comme celui de Canterbury, où l'on se préoccupait déjà de la relative faiblesse disciplinaire dont faisait alors preuve l'Église. [...]
[...] En effet le Concile alors apparaît très vite comme une solution approprié à cette crise. Un concile avait même était demandé dès le départ du conflit entre la papauté et Luther par celui-ci pour statuer sur les questions qu'il a soulevé, et de nombreuses personnes le rejoignirent sur son souhait, le dernier concile étant celui de Latran de 1512-1515 organisé pour statuer d'un affrontement politique entre la France et l'Église sous fond de politique Italienne. Un autre partisan d'un concile, et non des moindre fut Charles Quint, Empereur fortement attaché au Catholicisme qui avait obtenu l'interdiction de la diffusion et de la lecture des écrits de Luther, ainsi que sa mise au ban de l'Empire par l'édit de Worms en 1521 ; celui-ci demandait un concile car il désirait, et ce dès le départ de la crise, réunir tout les chrétiens sous son égide d'Empereur, chose dont il se rendit rapidement compte comme étant impossible en suivant plusieurs colloques, il approuvait néanmoins l'urgence d'un concile, Cette citation extraite des Instructions de Charles Quint à son fils, daté de 1548 confirme cette prise de position de l'empereur : Et parce qu'après tant de travaux et de dépenses que j'ai faits pour ramener à notre foi les dévoyés d'Allemagne, il ne s'est pas trouvé d'autre moyen ni remède suffisant que celui du Concile qu'à ma demande d'ailleurs, tous les États de ce pays ont accepté, je vous prie et vous charge, au cas oèu il ne se terminerait pas avant mon décès, vous fassiez en sorte avec le Roi des Romains mon frère et les autres rois et souverains chrétiens qu'il se tienne et se termine. [...]
[...] L'œuvre du concile de Trente, si elle demeure en partie en réponse à la réforme protestante initiée par Luther, demeure surtout au service de l'Église Catholique elle-même, et à la question Réforme ou Contre-réforme nous répondrons alors Réforme et Contre- réforme. En effet l'historien Jean Delumeau le rappelle Les deux Réformes ennemies ont correspondu à un même sursaut de la conscience chrétienne c'est pour cela qu'il est inutile de chercher à opposer Réforme Protestante et Réforme Catholique puisque toutes deux ont les mêmes origines et répondes à un même questionnement dogmatique. [...]
[...] On réaffirme l'existence du purgatoire et de ce fait on justifie la valeur des indulgences, et ce malgré les vives critiques que cette pratique avait engrangé. Une décision importante et la clarification sur le Salut éternel, qui est la libération définitive du mal et du péché et la communion complète avec Dieu , sujet alors à de vifs débats, le concile tire donc cette conclusion : le Salut n'est ni une décision de Dieu seul ni de l'homme seul. De plus, ont obtient le salut évidemment par la foi, mais aussi par les œuvres : suivre les sacrements, vivre sans le pêché, etc. [...]
[...] De ce fait, les sacrements prennent une importance particulière dans le salut des fidèles, le concile fixe donc les sacrements à 7 pour clarifier les choses : le baptême, l'eucharistie, qui est le partage de l'hostie, qui par transsubstantiation représente le corps et le sang du christ, la confirmation, qui est le renouvellement de l'engagement du baptême, la pénitence, la reconnaissance des péchés et la demande du pardon, qui est donné par le prêtre, l'extrême-onction, le sacrement des malades et des mourants administré pour les aider à supporter leurs souffrances l'ordre, donne aux prêtres le pouvoir d'exercer leur fonction sacrée, c'est-à-dire de produire, par l'Église, les sacrements, et le mariage ; trois ne peuvent être reçus qu'une seule fois : le baptême, la confirmation et l'ordre. ( marquer leur définition ) Ces décisions, en écho avec des conciles et des réflexions plus anciens, permettent aux catholiques de se doter d'un corpus afin de mettre fin aux questionnements, et de contrer les doctrines protestantes. Le concile aura permit, malgré un retard évident, de renforcer l'Église Catholique en profondeur tant sur son efficacité disciplinaire que sur la rigueur et la clarté de ses doctrines religieuses. Mais ce concile n'était-il qu'une réponse à la réforme protestante ? III. [...]
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