Aujourd'hui, environ un milliard d'hommes dans le monde appartiennent à la communauté musulmane. Les musulmans sont les croyants de l'islam: une religion apparue en Arabie au VIIe siècle. L'islam est la troisième religion monothéiste qui naquit au Proche-Orient après le judaïsme et le christianisme. Islam signifie : « soumission de plein gré à la volonté de Dieu » ; islam, musulman, Salomon et Jérusalem dérive d'une même racine présente dans les langues sémitiques « s-l-m », vocalisée shalom en hébreu et salam ou islam en arabe. Cette racine comprend un champ sémantique incluant bien-être, sécurité affective et plénitude spirituelle, se soumettre c'est donc être en paix avec plus fort que soi, il faudrait ajouter à la définition qu'islam veut dire paix.
C'est pourquoi savoir, comment cette nouvelle religion naquit, comment elle se répandit, quels liens elle avait tissés avec les autres civilisations méditerranéennes, nous servira de guide pour cette étude.
L'Arabie au VIIe siècle était, déjà, une péninsule désertique, peuplée de nomades, éleveurs de chameaux, qui subissaient des conditions de vie très difficiles. L'Ouest, moins aride, abritait quelques populations sédentaires à Yathrib (Médine), centre agricole important et à la Mekke (La Mecque), carrefour commercial entre les marchandises venues d'Asie (épices, soie…) et celles de l'Empire byzantin (blé). La Mekke, fut également un prestigieux centre religieux : plusieurs fois par an, les tribus encore polythéistes s'y retrouvaient, dans le temple de la Kaaba ou Ka'ba (« pierre noire », peut-être une météorite, qui aurait été offerte par l'ange Gabriel à Abraham et sur laquelle aurait posé sa tête Abgar, servante d'Abraham, chassée avec son fils Ismaël par l'épouse d'Abraham ; normalement blanche, elle noircit sous le coup des trop nombreux péchés humains).
Vers 571 (date plausible, mais nullement sûre : il serait né du vivant de l'empereur perse Khosrô Ier, donc avant 579), à La Mekke, naquit Muhammad (« le loué ») ibn Abdallâh, du clan de Hâshim, section de la tribu de Qoraysh, dit Mahomet par les Européens. Il devint orphelin peu après sa naissance, pauvre, il fut recueilli par son grand-père d'abord, puis par son oncle, commerçant aisé qui l'emmenait dans ses périples commerciaux. Devenu adulte (25 ans), il épousa Khadija (40 ans), la veuve qui l'employait et devint caravanier. De ce mariage, seules 4 filles survécurent.
[...] Les non-musulmans, les dhimmis (protégés), chrétiens et juifs, jouissaient d'une large tolérance, exemptés de certaines tâches (le service militaire), à la condition de payer un tribut contre la protection de leur personne et de leurs biens. Cette attitude s'explique par le fait que chrétiens et juifs formaient une population plus nombreuse que les musulmans et dotée d'une compétence administrative. Puis, le sort des chrétiens varia selon les khalifes et les émirs : persécution ou tolérance. Omar II (717/720) imposa le port de signes distinctifs par les chrétiens. En 1008 le khalife d'Égypte al Hakim ordonna la destruction de toutes les églises de son empire et du quartier chrétien du Caire. [...]
[...] Il y eut même des mercenaires chrétiens au service des musulmans. Dans le royaume normand de Sicile, les héritages grecs et musulmans demeurèrent vivaces. Par exemple, Palerme était, au Xème siècle, riche de 300 mosquées et l'une des plus grandes agglomérations de l'Islam méditerranéen. Peu de choses changèrent après la conquête normande (Xe-XIe siècles) ; la nouvelle dynastie resta entourée d'une élite arabe et juive de spécialistes de l'administration, et les influences des différentes civilisations se mêlèrent. Les musulmans, soumis au versement de la dhimma l'impôt de capitation, y conservèrent leurs cadres et leur droit. [...]
[...] Le Coran évoque également les deux autres religions monothéistes et les liens qu'elles entretenaient avec l'islam. Cependant, pour les musulmans, seul Mohammad reçut la totalité de la révélation, c'est pour cela qu'il fut le dernier prophète. Pour les musulmans, le Coran a été dicté par Dieu en langue arabe, ce qui donna à cette langue un caractère sacré. Le Coran n'interdit pas explicitement les images, mais affirme que prendre des idoles pour des dieux est une erreur manifeste 74). Cependant, les hadiths affirment qu'au jour du Jugement dernier, on demandera au sculpteur d'insuffler la vie à ses idoles, et comme il ne le pourra pas, il sera damné, promis à la mort éternelle. [...]
[...] La transmission des techniques : La reconquête espagnole et la création du royaume normand multiplièrent les possibilités d'emprunt. Les influences musulmanes y furent très sensibles dans le domaine de l'architecture religieuse ou non. Il en fut ainsi pour le mausolée normand ou tous les bâtiments religieux et administratifs de Palerme. Les incursions sarrasines entraînèrent le développement d'une architecture défensive. L'influence musulmane fut sensible sur Château-Gaillard construit par Richard Cœur-de-Lion. Les palais avec jardins imitèrent les palais arabes. L'art mozarabe espagnol s'inspira de l'art musulman. [...]
[...] Le 10 novembre 1444, les Turcs battirent les Hongrois à Varna (en Bulgarie). L'Occident renonça à sauver ce qui restait de l'Orient chrétien. Les Ottomans devinrent maîtres de l'Empire byzantin par la prise de Constantinople le 20 mai 1453. Entre 1456 et 1479, Mehmet II s'empara du duché d'Athènes, de la Morée (Péloponnèse), de Trébizonde (sur la mer Noire en Turquie), de la Serbie, de la Bosnie et de l'Albanie. Les Ottomans pratiquaient la tolérance religieuse et économique à l'égard des chrétiens, qui jouèrent un rôle dans l'administration. c. [...]
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